Zed [critique]

Scénario : Katsuhiro Otomozed katsuhiro otomo tai okada glenat

Dessin : Tai Okada

Cible éditoriale : Seinen

Genres : Action/psychologique/sciences-fiction

Année de parution : jp 1991, fr 1997 (arrêt de commercialisation)

Éditeur : Glénat

Nombre de tome : 1

 

Sur les auteurs :

Tai Okada est un auteur japonais, il a également participé dans la réalisation de ikumi no himitsu ou encore tell me. Je vous mets le twitter de Taî Okada si vous voulez plus d’information.

katsuhiro otomoKatsuhiro Otomo est un auteur japonais né en 1954, il est surtout connu pour une œuvre intitulée AKIRA, mais aussi Roujin Z ou encore Steamboy. Récemment primé au festival international de la BD d’Angoulême, plus d’informations ici ( grand prix Angoulême ).

 

 

L’histoire :

zed katsuhiro otomo tai okada glenatHaruko est une jeune étudiante infirmière, elle doit, pour son stage, s’occuper à domicile d’un vieillard alité. Ce petit vieux est choisi par le gouvernement pour expérimenter une nouvelle sorte de prise en charge pour les personnes âgées. Kijuro est donc tiré de son futon et mis dans une sorte de lit médicalisé next generation. Un lit super sophistiqué avec tous les équipements d’analyses et de soins sont intégrés dans cette structure robotique. C’est une vision des soins qui fait peur à Haruko et elle ne fait que penser à lui. Un jour, elle reçoit un message informatique qui lui demande de l’aide, elle décide immédiatement de porter secours à Kijuro en le sortant zed katsuhiro otomo tai okada glenatde son robot. La suite est une sorte de course poursuite entre le gouvernement qui veut récupérer son appareil et le vieux qui est parti avec son robot devenu autonome. A ça se rajoute une envie du gouvernement de militariser cet appareil afin d’en faire un soldat efficace.

Critique :

Ce one shot est une bonne surprise, les thèmes abordés sont encore d’actualité alors que Zed a été écrit en 1991, il a été inspiré de l’OAV Roujin Z créé par Hiroyuki Kitakubo en 1991. Le sort réservé aux personnes âgées est un sujet qui intéresse les plus hautes instances de tous les pays dits occidentaux, alors quand on pense à un moyen technologique de les prendre en charge, je suis persuadé qu’ils y ont déjà pensé. En tout cas le prototype est très bien conçu, les capteurs, les soins, tout est prévu. Ils ont même pensé à le connecter à internet qui faisait à l’époque ses débuts. On a une situation d’anticipation à la hauteur des plus grands films de sciences fictions ! Plus sérieusement ce thème de la vieillesse est un sujet qui préoccupe au Japon, le pays où il y a le plus de centenaire au monde. Les auteurs ont créé une scène dans laquelle les soignants n’ont plus zed katsuhiro otomo tai okada glenatlieu d’être. Les personnes âgées dépendantes sont déshumanisées en les retirant complètement du système, cela pose quelques questions d’ordre éthique ! Mais grâce à la valeureuse étudiante infirmière, l’homme aura toujours sa place dans le monde de la santé et notamment pour s’occuper de « nos vieux ». Je ferai un rappel à tsukimi no ie qui traite de la solitude des vieux et qui me fait écho dans ce manga, on en a parlé sur mangalerie ici. Le coté science-fiction quant à lui est digne de Otomo, le robot soignant qui devient autonome et veux absolument emmener Kijuro voir la mère, il s’agit en fait des souvenirs de sa femme qui ont imprégné l’appareil et ils veulent tous les deux revivre un moment de leur vie sur le sable. C’est une belle poésie, mais le robot est capable d’intégrer à sa propre structure tout ce qu’il veut. Il en arrive donc à être complètement métamorphosé ne ressemblant plus de près ou de loin à un lit. Quand on s’aperçoit que l’utilisation éventuelle de cette structure médicalisée est d’ordre militaire on comprend pourquoi le vieux Kijuro est mis de côté et éloigné de tout le monde.

Pour conclure :

Ce court one shot est génial dans ses thématiques que sont les personnes âgées et le sorts qu’on leur réserve, avec ce coté « anticipation » bien maîtrisé par les auteurs. De plus le dessin est propre ce qui ne gâche rien, et la lecture est dynamique à souhait. Il semble qu’une ré-impression du titre ait eu lieu et c’est une bonne nouvelle. C’est donc un choix de lecture que je vous conseille.

L’otaku poitevin

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