The Garden of Words [critique]

Titre : Kotonoha no niwa, The Garden of Wordskotonoha no niwa garde of words makoto shinkai

Durée : 46 minutes

Année de parution : 2013

Genres : romance, tranche de vie

Réalisation et scénario : Makoto Shinkai

Studio de production : CoMix Wave Films, Sentai FilmworksL, TOHO animation

Licencié par : Kaze

 

Sur l’auteur :

kotonoha no niwa garde of words makoto shinkaiMakoto Shinkai est présenté comme un futur très grand nom de l’animation japonaise. Certain le compare déjà avec Miyazaki mais il est encore trop tôt pour tenter de l’élever à ce niveau. Néanmoins ses œuvres sont de grandes qualités. Il est l’auteur et le réalisateur de Voyage vers Agartha, 5 cm par secondes, Elle et son chat




L’histoire :

kotonoha no niwa garde of words makoto shinkaiTakao est un jeune lycéen ordinaire, enfin presque. Il est passionné par la cordonnerie et veut en faire son métier. C’est en parti pour cela qu’il sèche régulièrement les cours pour se rendre dans un jardin public afin d’y dessiner des chaussures pendant de longues heures. Un jour, il y rencontre une jeune femme plus âgée que lui mais il ne saurait lui donner un âge. Cette femme boit de la bière et mange du chocolat, et ce dès le matin et tous les jours. On apprendra plus tard les raisons de ce régime particulier. Takao et Yukino se croisent souvent dans ce parc, les jours de pluie uniquement et naturellement commencent à échanger. Ils finissent par tisser des liens malgré tout ce qui les sépare. L’un à des rêves à réaliser, l’autre un passé qui lui pèse sur les épaules, de cette rencontre naîtra une belle histoire.

Les personnages :

Takao :

kotonoha no niwa garde of words makoto shinkaiLycéen de 15 ans, passionné de chaussure, il veut être cordonnier et économise pour se payer une école. Il va très souvent dans un parc pour dessiner alors qu’il sèche les cours. Ce n’est pas un fainéant, il travaille dur pour réaliser son rêve. Il deviendra amoureux de cette jeune femme qu’il a rencontré et avec qui il noua des liens. Tiré entre son amour naissant et son rêve, ses pensées iront vers cette femme malgré ce qui les séparent.

Yukino :

kotonoha no niwa garde of words makoto shinkaiCette jeune femme mystérieuse se trouve être en réalité plus proche de Takao qu’il n’y parrait puisqu’elle évolue dans le même lycée. Son passé est fait de difficultés et de doutes, elle n’y est pas présente au début du film puis fait son retour dans l’école. Au contact de Takao, elle reprend gout à la vie et reprend confiance. Et sans spoiler, une différence fondamentale l’empêche de d’exprimer pleinement ses sentiments avec le jeune homme.

Critique :

kotonoha no niwa garde of words makoto shinkaiCe film est une touche de finesse dans un monde de brutes. L’histoire n’est pas exceptionnelle mais la douceur qui s’en dégage ressemble à une douce poésie. Les sentiments de chaque personnage sont traités de manière très simple, il n’y a pas d’intrigue outrageuse et la naïveté des émotions est suffisante pour nous satisfaire. On les voit évoluer dans leur relation ne sachant quasiment rien l’un de l’autre et n’ayant comme indice afin de se revoir que le temps pluvieux. En effet Takao ne sèche les cours que les jours où il pleut, alors quand vient la fin de la saison des pluies, les remises en question et les émotions se bouleversent dans leur tête. Ce qui fait la différence avec ce film par rapport aux autres productions « à l’eau de rose » c’est le mix parfait entre scénario/graphisme hallucinant de réalisme/et une bande son parfaite pour ce genre d’œuvre. Les paysages sont magnifiques, que se soit les passages dans la ville avec le métro ou les moments dans le parc, je n’ai jamais vu une qualité graphique de ce niveau auparavant. Et l’animation est au même niveau de qualité, quand il pleut on a l’impression qu’il pleut dans notre salon. Les amateurs de jardins japonais seront ravis car les plans sur les érables ou les glycines sont juste parfaits.

Les thèmes abordés :

kotonoha no niwa garde of words makoto shinkaiLe principal thème est la différence d’âge entre les personnes qui s’aiment et la difficulté d’assumer ses sentiments dans cette société codifiée et jugeante. Si Takao arrive à déclarer sa flamme, c’est beaucoup plus compliqué pour Yukino qui, de part son métier, se voit plus jugée par la société. Et surtout, Takao n’a que quinze ans, il n’est pas majeur et ce serait un délit pour Yukino de commencer une relation avec lui. L’accomplissement de ses rêves et les étapes pour y arriver sont aussi mis en avant, pour Takao l’école est superflue et le métier qu’il a choisi demande des sacrifices. Il n’hésite pas à sécher les cours régulièrement, à travailler pendant ses jours de repos ou pendant les vacances. Sa vie de jeune lycéen est mise entre parenthèses le temps d’arriver à ses fins.

kotonoha no niwa garde of words makoto shinkaiD’autres thèmes sont aussi abordés mais ils sont moins pointés du doigt comme la dépression nerveuse. Yukino n’a plus le courage de retourner enseigner, chaque matin elle est prête et finie toujours par rebrousser chemin et attendre dans ce parc. C’est un problème de société majeure mais ici il n’est qu’évoqué sans plus de détail.

 

Pour conclure, n’étant pas un fanatique des romances et autres histoires d’amour, ce titre me surprend à chaque fois que je le vois. On est pris dans l’intimité des protagonistes et le réalisme graphique fait que toutes leurs émotions sont comme démultipliées. Une tendresse se dégage de ces jeunes gens, ils sont attachants et on a envie de les marier ! Les voir ensemble seraient une « happy end » logique pour ce film. The Garden of Words ou kotonoha no niwa est un film que certains trouveront médiocre ou à contrario géniale de beauté, à regarder pour au moins se faire un avis. Il ne laissera personne indifférent. La version manga vient d’être éditée par Kaze, je suis curieux de voir la différence entre les deux supports !

l’otaku poitevin

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