Mirai Nikki [critique]

Mirrai nikki

Yuno, la yandere cliché

Titre : Mirai Nikki

Studio d’animation : Asraed

Réalisateur : Naoto Hosoda

Cible éditoriale du manga : Shonen

Genres : Action, horreur, psychologie, romance, surnaturel, suspense

Licence (fr.) : kazé/ADN

Épisodes : 26 + 2 OAV (terminé)

**Attention, cet anime contient des scènes pouvant choquer certaines personnes sensibles. Il est déconseillé au moins de 16 ans.**




Mirai Nikki est un anime réalisé par Naoto Hosoda et est licencié en France par Kazé. Il est adapté du manga du même nom, disponible chez Casterman coll. sakka, et dont le mangaka est Sakae Esuno. Mirai Nikki est un survival game faisant partie de ses anime/manga post Battle Royale, qui a popularisé le genre à travers l’archipel, puis dans le monde.

Synopsis :

Mirai Nikki - Yuki

Yuki et son journal du futur

Yukiterru Amano, jeune garçon asociale passe son temps à consigner TOUT ce qui se passe dans sa vie dans un petit journal sur son téléphone. Rien n’échappe à son regard (du caillou au bord de la route en passant au chat errant qui tombe du toit). Mais cette ardeur à tout inscrire sur son journal l’empêche d’avoir des amis. Pour compléter le vide social qui constitue sa vie, il s’est inventé un monde imaginaire où vit le dieu de l’espace-temps: Deus ex machina. Or, ce monde imaginaire prend vie quand Deus lui donne le pouvoir de lire le futur grâce à son téléphone. En effet, toutes les actions qui lui arriveront dans le futur seront inscrites à l’avance dans son journal lui donnant ainsi la possibilité de modifier le futur. Fou de joie au début, il déchantera vite quand son journal lui prédira sa propre mort…Et oui, car Yukiterru participe malgré lui à un Survival Game pour devenir le prochain Dieu et remplacer Deus Ex Machina, qui mourant, se cherche un remplaçant. Face à lui, onze autres détenteurs de journaux se baladant dans la nature et tous plus dangereux (psychopathes surtout^^) les uns que les autres. Il devra en plus faire attention à son téléphone, maintenant transformé en journal du futur, car toute destruction sera synonyme de mort.

Heureusement, il pourra compter sur Yuno, une autre détentrice de journal, folle amoureuse de lui (le terme « folle » n’est à mon avis pas assez fort pour décrire son amour). Mais cette gentillesse et cette bonté de Yuno ne cacherait-elle pas un esprit démoniaque  et un lourd secret ?

Le scénario : un survival game à l’aspect tactique

Mirai Nikki

Les douze détenteurs de journaux

Douze détenteurs de journaux, un seul vainqueur. Les bases du scénario sont lancés, le concept de survival est certes très exploité (Hunger Games, Battle Royale, Doubt, Deadman Wonderland, etc.) mais l’anime joue à la perfection avec des cliffhangers très efficace qui nous font tenir en haleine jusqu’à la fin…Néanmoins, on notera que les affrontements sont parfois invraisemblables. Une certaine tolérance vis-à-vis de l’absurde est donc de mise pour apprécier cet anime. Les journaux du futur ont une réel importance et procurent un aspect tactique à l’anime. En effet, la victoire appartiendra à celui qui saura le mieux utiliser les capacités du journal et ainsi élaborer un plan permettant de changer le futur à son avantage. Ce potentiel tactique n’atteindra malheureusement jamais celui que possède des anime comme Code Geass ou Death Note, la faute aux personnages principaux (Yuki et Yuno). Il est aussi intéressant d’indiquer que les téléphones servant de journaux du futur, ne sont sûrement pas des Nokia vu la facilité à laquelle on peut les détruire. Le gore n’est bien entendu pas absent (heureusement que la censure de Deadman Wonderland n’est pas passée par là). Il ne vire néanmoins pas à l’horreur et n’est point utilisé à outrance.

 Les personnages principaux : Yuno et Yuki

mirai nikki

Quelle magnifique vue…C’est si cliché romantique

Tout d’abord Yuki, le gentil et mignon personnage principal. Héro typique de shonen, il est faible et est sensé évoluer tout au long de la série afin d’atteindre une certaine maturité à l’épilogue…Malheureusement, il n’évolue pas assez vite et on s’agace vite qu’il aille tout le temps pleurer dans les jupes de Yuno. Bien entendu,  il s’agit d’ une réaction parfaitement normale…Et oui, Yuki se retrouve malgré lui dans ce jeu. Très vite, il est confronté à la mort et aux massacres. Quoi de plus normal donc d’être perdu ? Mais voilà, il ne l’est pas assez, vraiment pas assez. Pour que Yuki puisse être crédible dans ce rôle, il aurait fallu plus accentuer sa détresse, voire carrément le faire sombrer dans la folie et le désespoir le plus profond. Or, il ne lui aura pas fallu longtemps avant qu’il reprenne son calme et qu’il ait un rendez-vous galant avec la psychopathe Yuno (cherchez l’erreur…)

On regrettera donc que le héro principal n’ait pas l’étoffe d’un Light ou d’un Zéro. Ou carrément que cela ne soit pas un psychopathe fou.  En parlant de folie, Yuno en est l’exemple parfait. Il s’agit de la yandere cliché dont le caractère oscille entre psychopathe et gentil caniche. Sa folie est expliquée par un background de qualité qui nous ait livré au compte-goutte durant l’anime et c’est tant mieux comme ça ! Par contre après 26 épisodes, je n’ai toujours pas compris comment elle a pu apprendre à manier la hache aussi bien…Yuno est clairement l’une des attractions principales de la série, bien plus que Yuki. Toutefois, le personnage de Yuno est quelques peu gâché par l’amour fou et inconditionnelle qu’elle porte à Yuki. Si vous êtes une personne à tendance fangirlisme, vous allez appréciez ça. Sinon ça va vite vous soulez. Et oui, car cette histoire d’amour consiste en des Yuki…Yuki…Yuki…Et encore des Yuki…Voici une petite vidéo qui résume parfaitement mon propos :

 

Néanmoins, cette histoire d’amour possède quand même des qualités. D’abord, elle jure par apport au champ de bataille qu’il y a autour (morts, explosions, etc.). Ensuite, elle représente la survie pour l’un et l’espoir pour l’autre et en cela elle rappelle Hunger games. Mais voilà cet amour n’est pas réellement développé. Yuno ne se pose jamais de question. Yuki c’est son chéri et c’est tout. Yuki a au moins le mérite de se poser quelques questions sur leurs relations. C’est quand même un survival game à la base…Ils sont donc sensés s’entretuer…

Minene Uryuu anime personnage

Minene Uryuu, un personnage intéressant

Concernant les autres propriétaires de journaux…Ils sont juste…carrément mieux que Yuki et Yuno (ce n’est pas dur d’un côté). Ils ont chacun leurs propres motivations, rêves et idéaux. Ils sont tous passablement psychopathes et leurs folies respectives possèdent en général une cause logique. Mais le petit nombre d’épisodes (26) empêche parfois de les exploiter au maximum.  L’un des personnages de journaux le plus réussi est la terroriste Minene Uryuu. Elle évolue durant toute l’histoire et n’est pas résumé comme Yuno à une psychopathe folle. Il y a également les « amis à Yuki », une bande de gamins plus ou moins ami avec lui et qui le suivent. Ils sont justes pour la plupart chiants agaçants, inutiles ou clichés comme la fille lesbienne présentée comme une perverse. Bonjour l’ouverture d’esprit…Il n’y qu’Akise qui sort vraiment du lot et est un minimum intéressant.

Le design et les musiques :

Le design n’est pas exceptionnel, on pourrait presque le qualifier de banal. Bien qu’il faut souligner que le monde parallèle où vit Deus ex Machina est très bien fait, permettant un contraste entre le monde réel, banal et ce monde-là. Par contre, le chara-design. Bof. Je n’ai pas d’autres mots pour le qualifier. Les musiques ne sont pas exceptionnels mais permettent d’accentuer le suspense et la tension. Elles jouent donc parfaitement leurs rôles.

Une fin WTF !

Une fin dont je ne vous révélerai bien entendu rien ! Mais je peux vous assurer qu’elle est WTF et il y a de quoi s’arracher les cheveux. Honnêtement, je préfère une fin WTF que la fin habituel d’un Survival game, genre Hunger Games. Par contre, il y a eu une seconde fin avec l’OAV Redial qui est moisie et tout en guimauve. A éviter !

En conclusion, Mirai Nikki parvient à nous garder devant l’écran jusqu’à la fin grâce à une bonne mise en scène. Les scénarios et les affrontements sont parfois invraisemblables et une certaine tolérance vis-à-vis de cela est donc nécessaire. Concernant les personnages principaux, on ne peut être que déçu de leurs manques de personnalités. Yuki n’est pas crédible dans son rôle de garçon chétif et Yuno est le stéréotype de la yandere cliché sans cervelle. Cependant, elle possède un background réussi qui la sauve du naufrage. Leurs histoires d’amour est d’une niaiserie sans nom et elle agace très vite à cause des Yukiiiiiiiii à répétition de Yuno. Dommage parce qu’elle aurait pu être intéressante étant donné le contexte (survival game). Les autres détenteurs de journaux sont réussis et certains sont même plus intéressants que les Yuki et Yuno. Mirai Nikki n’est donc ni réellement mauvais ni réellement bon. Il m’a laissé dans la bouche un goût mi-figue, mi-raisin. Au final, il reste quand même un anime à regarder pour tout amateur de thriller.

Mirai Nikki – Opening :

L’opening est juste excellent et représente bien l’univers glauque de l’anime


L’image de fin :

Yuno - Mirai nikki

Yuno en mode killer

 

Sources (images) :

  1. www.4shared.com
  2. wall.alphacoders.com
  3. blogs.ados.fr
  4. L’image est tirée de l’anime lui-même
  5. L’image est tirée de l’anime lui-même

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