King’s Game [critique]

king_s_game_6832411Nom : King’s Game

Cible éditoriale : Seinen

Année : 2010 – 2012

Genres : Action, psychologie, drame, lycéen, énigme

Auteur : Nobuaki Kanazawa, Hitori Renda

Tomes : 5 (Terminé)



Présentation

Il s’agit d’un manga sorti en 2010 et adapté d’un roman pour téléphone portable. Il est écrit par Nobuaki Kanazawa. On peut voir le petit délire du créateur d’avoir légué son nom et prénom au personnage principal.

Synopsis :

Nobuaki est un jeune lycéen. Un jour, lui et toute sa classe, reçoivent un mystérieux message sur leurs téléphones portables. Bien loin d’être anodin, il impose à deux élèves de s’embrasser dans les 24 heures. Dans le cas où ce n’est pas réaliser, les deux désignés subiront un gage…D’abord pris comme une blague, ce jeu se révèle plus sérieux que jamais et chaque jour à minuit, un nouveau message est envoyé. Commence alors le « King’s game », un mystérieux jeu dont personne ne connaît le commanditaire ni ses objectifs.

Critique :

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Le scénario captive l’intention et on est très vite pris dans le récit. On se demande qui peut bien être derrière le «King’s Game» et surtout comment arrive-t-il à punir ceux qui désobéissent aux règles sans être vus. Le manga tente de montrer la lente décadence d’une classe dès qu’elle est soumise à un stress intense et aux morts. Cependant, le manga se plante royalement, les événements s’enchaînent trop vite pour qu’il y ait une vraie réflexion psychologique sur le comportement humain.

Il déçoit également au niveau des personnages. Nobuaki est le gentil et mignon personnage principal voulant sauver tout le monde, rappelant un peu Yuki de Mirai Nikki (et cette comparaison n’est pas flatteuse), pendant que la majorité des autres sont soit des enfoirés égoïstes (comportement normal mais peu glorieux) soit totalement useless (excepté Ria).

Il essaie également de reprendre l’idée des dix petits nègres d’Agatha Christie « le meurtrier est parmi nous, nous devons le démasquer avant qu’il nous tue tous », mais là encore c’est raté à cause d’un manque de développement.

Le dessin est très bien réalisé et permet de faire ressentir les émotions (peur, anxiété, colère). On est également déçu de la pauvreté des dialogues. Étrange qu’on en sait que le manga est adapté d’un roman.

Un autre point à souligner sont les incohérences, trop nombreuses : où est la police ? Où sont les familles, les médias ? On les voit à peine alors qu’il y a quand même un drame qui se produit, il y a des morts, ce n’est quand même pas très courant. Là, on a l’impression qu’ils sont seuls au monde, qu’il n’y a rien autour.

Passons maintenant à la fin. Je serais bref afin d’éviter les spoils. L’identité du commanditaire est originale et on ne s’y attend vraiment pas. C’est néanmoins peu crédible et les explications ne sont pas convaincantes. De plus, le sort de certains des protagonistes se voit à des kilomètres.

Au final, King’s Game se révèle divertissant par son scénario et ses dessins prenants. Toutefois, ses personnages clichés, son manque de profondeur et de réflexion (notamment sur le comportement humain) ne lui permet pas de se distinguer de la masse de survival game qui sortent chaque année. Pas sûr que je lise la saison 2  king’s game extreme

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