Hokusai [critique]

couverture manga hokusai kana

Titre : Hokusai 

Auteur : Shotaro Ishinomori

Cible éditoriale : seinen

Genres : Biographie, historique, tranche de vie

Éditeur : Collection sensei kana édition

Nombre de tome : un tome de 600 pages environ

Année de parution : Japon 1987, France 2010

 

 L’auteur :

manga hokusai ishinomoriShotaro Ishinomori est un auteur japonais né en 1938 et décédé en 1998. Il commença sa carrière à la fin des années 50 en tant qu’assistant d’Osamu Tezuka, puis il commença à publier une longue liste de manga tel que cyborg 009 ou Sabu to itchi. Il est également connu pour être un des créateurs du genre « sentai » avec entre autre San ku kai ou Kamen Rider. Le sentaï est un genre dans lequel les héros sont vêtus d’armure, en général il repousse une invasion extra terrestre. En France les plus connus restent Bioman ou Power Rangers. Il publia pour toute sorte de public du shojo jusqu’au seinen en passant par des œuvres avant-gardistes. Pour une biographie plus complète allez ici.

 

L’histoire :

Étant donné qu’il s’agit d’un récit biographique de Hokusai,manga hokusai kana l’histoire est évidemment axée sur sa vie. Il nous est conté plusieurs moments clés de sa vie, ceux où il changeait de nom, ceux où il était en plein doute sur son art, etc. Hokusai a changé plusieurs fois de nom durant sa longue carrière, on lui attribue plusieurs dizaines de signatures sur ses œuvres. Le vieux fou de peinture est un surnom qu’il affectionnait et qui le définissait bien, en effet tout le long de sa vie même dans les passages d’extrême pauvreté ou les moments vers la fin de sa vie, la peinture a été au centre de son existence. Sa famille a éclatée à cause d’elle, car malgré son talent, ça ne lui rapportait pas toujours assez d’argent pour entretenir les siens. Le train de vie du maître était en accord avec sa célébrité, c’est-à-dire que lorsque les affaires étaient florissantes Hokusai aimait profiter de la bonne chaire et abuser de la boisson. Dans les creux de la vague (souvent quand il n’utilisait pas le nom Hokusai) les difficultés financières se faisaient plus présentes. Hokusai est aussi connu pour avoir inventé le mot « manga » qui nous est si cher aujourd’hui, il est le créateur de tableaux, estampes et autres illustrations très connues comme la vague de kanagawa ou encore les 36 vues du mont Fuji (galerie). Il aura influencé des peintres célèbres occidentaux tels que : Gauguin, Van Gogh ou encore Monet ! Mort en 1839, il s’éteint à 89 ans, un âge plus qu’avancé sachant que l’espérance de vie à l’époque était autour de la cinquantaine.

manga hokusai kana

Critique :

manga hokusai kanaPour commencer je dirai simplement que ce manga est facile à lire, une biographie en manga me faisait un peu peur mais Ishinomori a su lui donner vie de manière très fluide. L’histoire racontée est prenante, même si on ne connait pas le personnage qu’est Hokusai. Au travers de ses dessins, l’auteur arrive à nous communiquer l’amour du maître pour son art et son dévouement total. Les traits sont propres, le style est doux et puissant à la fois, on retrouve ici une parfaite maîtrise du dessin. Il y a comme une ressemblance avec le style plus moderne d’aujourd’hui, datant de 1987 vous me direz qu’il n’est pas si vieux. On peut en déduire que Ishinomori a su moderniser son trait et faire évoluer sa technique tout en gardant son style. Le style, justement Hokusai était en perpétuelle recherche du sien jusqu’à recommencer à zéro à plusieurs reprises. C’est aussi pour ça qu’il changeait de nom, pour voir si il pouvait se faire une renommée juste avec un nouveau style et sans son nom si connu à l’époque. Ce côté est très bien raconté par Ishinomori qui dans l’ensemble de l’oeuvre a une narration parfaite, avec un rythme constant. estampe hokusai le rêve de la femme du pêcheurOn n’a pas le temps de s’ennuyer dans ce livre, l’auteur a voulu dévoiler les coté moins connus de l’auteur, dont ses périodes de doutes, tout ça rend le personnage d’Hokusai super attachant malgré le fait qu’il n’ait pas hésité à séduire des femmes et à s’en servir pour sa réussite personnelle. Les femmes, c’est un aspect qui est souvent montré du maître, c’était quelqu’un de clairement porté sur le sexe. Il aimait ça et se définissait comme un étalon. Même dans ses œuvres tel que le rêve de la femme du pêcheur, où on peut voir ce côté érotique bien prononcé. On sait maintenant d’où vient l’inspiration de ces œuvres « hentai » amatrices de tentacules !

Pour conclure, j’inciterai quiconque étant amateur d’art en général à lire ce manga qui condense dans un tome de 600 pages la vie riche d’un homme hors du commun qui a laissé une trace indélébile dans l’art. Ishinomori a réussi le pari de la biographie en BD, en nous montrant d’un côté les œuvres de Hokusai et de l’autre côté, comment il est arrivé au sommet et avec quelle abnégation il a suivi ses idéaux et ce, jusqu’à sa mort.

Petite galerie :

   estampe hokusaiestampe hokusai

estampe hokusaiestampe hokusai

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L’otaku poitevin

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