Godzilla [critique]

Nom : GijiraGodzilla film affiche

Réalisateur : Ishiro Honda

Année : 1954

 Genre : Kaiju Poweeeer !!!!







Godzilla… Qui ne connait pas Godzilla ! Qu’importe votre âge, nous avons tous eu notre génération de godzilla, soit vous êtes grand-père et vous avez connu les premiers films avec un splendide Godzilla versus King Kong, soit vous avez la vingtaine et vous vous remémorez encore l’animé Godzilla sauveur du monde et le … euh… « magnifique » film de 1998 avec Jean Reno, soit vous êtes un ado qui découvre les bandes annonces du nouveau remake de 2014.

Quoi qu’il en soit, c’est une véritable star ce Godzilla, le grand initiateur des Kaijus. (mais j’ai déjà entendu des voix proposant King Kong comme véritable père spirituel des Kaijus ce qui n’est pas forcément faux)

Mais ici j’avais bien envie de vous présenter le film souche, le véritable Godzilla !

 

Bon alors par où commencer..? Ce film est sans mauvais jeu de mot une véritable tuerie !!! (si je l’ai fais un peu exprès en fait héhé)

Evidemment, il va bien falloir faire preuve de clémence par rapport au jeu d’acteur, aux « effets spéciaux ». Nous sommes en 1954, essayez de vous mettre dans le contexte.

Il y a deux façons de voir le film :

1) En mode pizza-bière avec des potes :

Où vous pourrez vous lancer des défis à la con du genre « dès qu’on voit un effet pourri on boit un shot », comme avec les camions pompiers en jouet qui tombent ou encore sur certains plans vraiment hilarants aujourd’hui. Regardez juste ces images ci-dessous. Moi, j’étais mort de rire:

Godzilla film Godzilla film

 

Oui c’est peut être méchant de cracher sur les vieux films et c’est une belle réflexion de bœuf mais de temps en temps ça ne fait pas de mal voyons. Réflexion de pokéfan, vous remarquerez qu’en 1954 Godzilla, alors au niveau 10, ne connait pas encore l’attaque Ultralaser. Cependant, il utilise plutôt efficacement Dracosouffle, Séisme et Hurlement. Soit-dit en passant, son attaque Dracosouffle fait un vieux bruit d’aspirateur. Ca, c’est pas top. :p

Par contre, delà à dire que ce film a mal vieilli… Bah en fait non, je l’ai vraiment trouvé sympa! Justement, autre façon de voir ce film:

2) En mode bobo cinéphile :

Bon, autant vous prévenir maintenant, je ne suis pas un grand cinéphile donc mes critiques vont être plutôt basiques. Mais très franchement, rien que pour votre culture d’otaku il faut que vous le regardiez. Si en plus vous faîtes des études cinématographiques ou dans l’audio visuel, ce film rappelle beaucoup de bases et techniques utilisées encore aujourd’hui. Rien que dans la construction du film (étape 1; les doutes / étape 2; la crainte, politique vs peuple etc…), je pense qu’on va retrouver ce genre de structure dans le prochain Godzilla, j’en reparlerai tout à l’heure.

La BO est tout à fait acceptable, même aujourd’hui, alors évidemment cela fait très « old school », mais elle a le mérite d’être en adéquation à la scène et plongera le public un peu plus dans la dramaturgie du film, même nous, visionneur du XXIème siècle. Le cri de Godzilla n’est pas encore celui que l’on connait aujourd’hui mais il est loin d’être dégueu.  On peut saluer Akira Ifukube qui a eu l’idée de créer ce cri en frottant un gant en cuir couvert de résine sur une corde de contrebasse puis en jouant sur la réverbération.

Vous remarquerez assez facilement que des scènes de Godzilla détruisant tout sur son passage devaient être des performances assez couteuses et complexes à l’époque (il y a beaucoup d’ellipses), il faudra patienter avant de réellement le voir rentrer en scène! (si vous applaudissez il fera même un rappel). Et ce n’est pas plus mal, puisque tout le monde s’attend à voir la bête et le film nous fait trépigner d’impatience.

 

Godzilla film

Mais la véritable force de ce film est qu’il va bien plus loin que le simple « agrougrou tuer » → « allons tuer la bête » → « panpan culcul » → « fin »…  Il faut regarder plus loin que le bout de son nez. Godzilla symbolise en quelque sorte la folie des hommes et leur inconscience à manipuler des armes meurtrières telles que la bombe atomique (Gozilla est bien le fruit des essais nucléaires à l’origine).
Le message que veut faire passer Inoshiro Honda, le réalisateur, est humaniste, et on peut voir une certaine morale dans ce film.

Et comme vous pouvez le voir sur l’image de droite, Honda essaye bien de montrer que l’homme n’a pas à se sentir supérieur à la nature, au contraire, il est pitoyable. Rappelons qu’en 1954, le Japon se remet des catastrophes de Nagasaki et Hiroshima, les mouvements écologistes s’étendent et deviennent populaire en particulier au Japon. Oui, le message est tout autre que cette connerie de réadaptation ricaine de 1998 « nous sommes les meilleurs vive l’Amérique ». (oui je n’aime pas ce film vous l’aurez sans doute compris ^^ )

 

La dernière réplique du film résume tout et de belle manière ;

« Je ne peux pas croire que Godzilla était le seul survivant de son espèce.

Alors, si nous nous entêtons à poursuivre les essais nucléaires, il est possible qu’un autre Godzilla apparaisse…

quelque part dans le monde, encore une fois. »

Et ça me fait une transition toute trouvée car comme vous le savez… bah il revient !!! Et pas qu’une fois !!! Donc, tous ceux qui se lancent  des défis marathon Harry Potter, Le seigneur des Annaux ou autre Star Wars, je vous le dis haut et fort: BANDE DE PETITES MERDES. Godzilla c’est une trentaine de films, vous en aurez pour des jours de visionnage, mouahahahahaaa. Bonne chance a ceux qui relèvent le défi. :p

Pour finir, vous êtes tous au courant évidemment, le dernier Gozdilla vient de sortir et je dois dire qu’il m’intéresse particulièrement. La volonté des réalisateurs fut de respecter l’origine de l’œuvre devenue culte et populaire et d’avoir un point de vue réaliste. Mise à part la création de Godzilla, qui ne semble plus être dû à des tests nucléaires, les bandes annonces proposent vraiment des indices intéressants. Un petit clin d’œil, « en 1954, nous avons réveillé quelque chose… », tient la même année que la sortie du film 🙂  Ou encore la présence d’acteurs japonais (Ken Watanabe). L’ambiance réellement apocalyptique, on est pas là pour rigoler (pas comme dans ce fameux film de 1998, grrrr).  Le fait que les politiques veulent cacher la vérité reprend aussi l’intrigue du film d’origine et j’apprécie cette fameuse phrase que l’on entend dans la bande annonce « l’arrogance de l’Homme, c’est de penser qu’il maîtrise la nature« .

Ouais, je me dis vraiment que ça sent bon. En espérant que je ne vais pas être déçu! Je vous propose à tous d’aller voir ce tout premier film avant de foncer au cinéma voir ce nouveau remake et forger votre propre opinion 😉

Bis_Minami

source utilisée: http://fr.wikipedia.org/wiki/Godzilla

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