Coup d’oeil sur l’éditeur Komikku

Introduction

komikku-editions

Pour cet article, nous nous sommes focalisé sur un éditeur qui monte en puissance et en renommé depuis quelques temps, il s’agit de Komikku éditions. Si nous avons choisi cette maison d’édition, ce n’est pas parce qu’on nous a payé pour le faire (on vous voit venir 😉 ). Non, si nous rédigeons cet article, c’est que nous aimons les mangas qu’ils publient  et nous voulons faire honneur à leur catalogue. L’article consistera en de petites présentations de leurs mangas avec aussi une petite analyse de leur choix éditoriaux. Toutes les œuvres ne sont pas présentées ici car

nous ne les avons pas toutes lues, soit par manque de temps, soit parce que nous ne sommes pas suffisamment riches pour toutes les acheter. De plus l’éditeur a récemment sorti plusieurs nouvelles sorties, nous les lirons surement mais cel

a n’a pas encore été fait. Pour mieux connaitre l’éditeur, nous vous encourageons à lire cette interview de Sam Souibgui, le directeur éditorial et fondateur par Paoru. Sans aucunes prétentions nous vous dirons pourquoi Komikku a le vent en poupe et vous donnerons les raisons qui nous amènent à lire leurs mangas.

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couverture 6000 Nokuto Koike Komikku angoisse manga horreur abysse kowaiCe manga est le premier que Komikku ait choisi de cet auteur. Spécialisé dans les ambiances étouffantes et angoissantes, Nokuto Koike a réussi le pari de nous faire suffoquer à 6000 mètres sous la mer. Avec une pointe d’horreur dans son scénario, ce manga aurait pu partir dans un style proche de Resident Evil, mais que nenni ! Il a réussi à garder son identité propre. Ce huit clos mystico/sous-marin (désolé si le terme n’existe pas ^^) possède un dessin de qualité avec une noirceur de page qui colle parfaitement à l’ambiance. Pour vous faire un avis plus complet vous pouvez lire la critique complète du manga.

Arte :

komikku ArteLe manga Arte de Ohkubo Kei, fut un véritable gros coup de cœur. On suit le parcours d’une jeune aristocrate, Arte, dans le monde de l’Art. L’histoire se déroule à la Renaissance, au 16ème dans la ville de Florence. Elle devra s’acharner pour se faire accepter et percer dans ce milieu réservé aux hommes et hostile à toute présence féminine. Grâce à sa persévérance, elle réussit à se faire engager par le peintre Léo mais ce n’est que le début de sa peine tant le monde de l’Art lui est hostile.

Arte fait du bien à l’industrie du manga car il donne une image positive de la femme, loin de la majorité des héroïnes shojo qui sont le plus souvent atteinte du Complexe de Cendrillon. C’est dommage qu’il n’ait pas été publié comme Shojo car c’est justement le genre de manga, comme Sayonara Football ou Chihayafuru à donner aux adolescentes et je suis sûr qu’il aurait eu du succès.

De plus, l’excellent coup de crayon de l’auteur est aussi une raisons pour lire ce livre : un vrai travail a été fourni sur les personnages. La détermination d’Arte se voit à son chara-design, ses poses et son regard farouche. Les décors sont tout aussi minutieux. Ensuite, ce n’est pas tous les jours qu’on a un manga sur la Renaissance et l’Art. Cela fait toujours plaisir d’avoir de nouveaux sujets traités par l’industrie du manga.

En conclusion, ne rater pas cette pépite qui avec son héroïne forte, son sujet, l’Art, son contexte historique et ses dessins saura sûrement vous transporter et vous séduire.

Au Fil de l’Eau

Au fil de l'eau komikuuAu Fil de l’Eau d’Aoi Ikebe est un manga peu banal qui sort de l’ordinaire. On comprend tout de suite qu’on n’a pas affaire au manga typique venant tout droit d’un magazine shonen ou shojo mais plutôt à un « manga d’auteur ». Tout d’abord par son format, proche de celui de Chiisakobe, plus grand et large que les mangas traditionnels. Il se distingue aussi par son dessin très épuré ; les visages ne sont pas détaillés et sont très simples. Pourtant cela suffit, suffit à dégager les sentiments des personnages et donner une atmosphère paisible à la ville. Néanmoins, il est parfois difficile de reconnaitre les différents personnages car ils ne possèdent, par conséquence, peu de caractéristiques physiques particulières.

Quant à l’histoire, elle se déroule dans une ville où se trouve une rivière polluée, qui attaquent les narines de ceux qui vivent à côté. Tous les personnages de l’histoire sont liés à cette rivière : que ce soit la vielle dame sur son banc, l’écolier qui passe devant chaque matin, les filles de bonnes familles ou le maire de la ville.

Tout le monde sait qu’il faudrait nettoyer cette rivière mais personne ne semble faire le premier pas. Il y a bien cet écolier qui chaque mois envoie une lettre mal écrite pour demande à la mairie de la nettoyer mais elle semble sourde à ses demandes.

La tradition et la modernité semblent se mélanger ; il y a la voiture mais les filles de bonnes familles font plutôt penser à l’aristocratie européenne du 17ème siècle. C’est peut-être symbolique d’un Japon qui lui est aussi partagé entre les nouvelles technologies dont il est à la pointe et son côté « campagnard » plus traditionnel.

Avec cette rivière, c’est aussi l’histoire des habitants qui est racontée. Ceux-ci, comme partout ailleurs, ont des rêves, des désirs, des souhaits ou des moments « dépressifs » remplis de mélancolie : l’écolier qui veut devenir astronaute, le joueur de baseball prometteur qui décide d’arrêter la pratique de ce sport au grand dam de ses co-équipiers ou de cette vielle dame qui se sent trop vielle pour avoir encore des rêves.

Pour conclure, Komikuu sort avec Au Fil de l’Eau un manga d’auteur, plus porté sur un public « adulte » à l’instar du catalogue d’un autre éditeur, le Lézard Noir. Au Fil de l’Eau nous interpelle, intrique, nous fait quitter ce que l’on connait du manga pour nous faire voir une autre facette de celui-ci. Les dessins sauront vous interpeller, les histoires des divers personnages ne vous laisseront pas indifférents et cette rivière polluée vous rendra triste même si vous en avez cure de l’écologie.

Dilemma

komikku DilemmaTout débute avec Yuzuru qui est un élève socialement isolé, pas de copain, pas envie de côtoyer les autres de sa classe, il pense même que leur mort serait un petit plaisir pour lui. La surprise fut de taille lorsqu’un matin, il découvre l’intégralité de sa classe étendue au sol inanimée. Une fille sortie de nulle part lui propose une sorte de jeu, à l’issu de celui-ci il y aura la possibilité de sauver quelques élèves. Les jeux vont s’enchaîner, mais il faut savoir que s’il sauve quelqu’un, une autre personne mourra. Le dilemme se répètera et Yuzuru devra faire des choix cornéliens. La torture psychique est omniprésente dans ce manga de Toji Tatsuya et Hajime et on pourra assister en lisant ce manga à la réflexion qu’aura notre héros. Un manga parfait pour les amateurs de scénario tordu.

Le Berceau des Mers :

Le Berceau des MersAvec Le Berceau des Mers, on suit un autre personnage féminin fort : Monica. Jeune fille pauvre, elle a vu sa situation s’améliorer quand Lord Dalton l’engage pour s’occuper de son fils, Evan. Mais le malheur n’est jamais loin et il revient au grand galop quand son protecteur meurt la faisant revenir dans la rue.Un an plus tard, elle aperçoit Evan qui pleure, décide donc de le kidnapper et embarque sur un bateau pour échapper au poursuivant et pour retrouver son maitre. En effet, son cercueil est vide, ce qui pourrait signifier qu’il est toujours vivant.

Commence donc une aventure sur les mers à bord du Berceau des Mers, un bateau à vapeur qui cache plus d’un secret…

Comme Arte, Monica est une battante qui prend les devant et affronte les difficultés. C’est une aventurière comme on aimerait en trouver plus dans les livres. Elle sera aidée dans sa quête par Louis Mac Faren, mécanicien de génie. Celui-ci aura du pain sur la planche pour faire fonctionner les machines et de nombreux passages font honneur à la mécanique du bateau. Ce sera alors l’occasion d’apprécier le fonctionnement du Berceau des Mers, un bateau à vapeur complexe. Celui-ci possède bien des secrets, notamment incarné par sa mystérieuse passagère, miss H. A ses mystères s’ajoutent celui du père d’Evan. Est-il vivant ? Si oui, où est-t-il ? Pourquoi a-t-on fait croire à sa mort ?

Quant aux dessins, ils détaillent bien le bateau et ses machines, pareil pour les personnages. Néanmoins, il y a un fort contraste entre le blanc et le noir, ce qui a pour conséquence un manque de visibilité sur certaines scènes.

Pour conclure, Le Berceau des Mers est un manga d’aventure qui vous transportera à son bord pour vivre une belle quête. Ses intriques qui renferment, que se soit sur la passagère du bateau, le père d’Evan ou le bateau lui-même Son héroïne Monica, vaut le détour par sa combativité. Les autres personnages, comme Louis Mac Faren sont tout aussi intéressants.

Le Maitre des Livres

Komikku Le maître des livresAvec Le Maitre Des Livres de Shinohara Umiharu, vous plongez dans le quotidien de la bibliothèque pour enfant « La rose trémière ». Elle est tenue d’une main de fer par Mikoshiba, une personne qui n’a pas sa langue dans la poche ! Cependant, il arrive toujours à conseiller des livres qui toucheront le cœur de ses visiteurs. C’est d’ailleurs grâce à l’un de ses conseils que Miyamoto, un salaryman, deviendra d’ailleurs un visiteur régulier

Plus qu’une bibliothèque, c’est avant tout un livre ouvert sur la société et ses problèmes, un lieu de rencontre comme un café. Les livres sont utilisés pour résoudre les difficultés rencontrées par les lecteurs dans leur vie de tous les jours. Les sentiments que l’on a en les lisant ont une place très importante. Ce manga permet également de (re)visiter des grands classiques de la littérature occidentale particulièrement mis à l’honneur, comme Le Petit Prince ou Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson.

Pour conclure, Le Maitre des Livres  est un manga charmant qui vous transportera dans le quotidien d’une bibliothèque, de ses employés et visiteurs.

Minuscule

Komikku MinusculeMinuscule est un slice of life de Kashiki Takuto sur des tout petit êtres de 9cm, Hakumei et Mikochi. Chaque chapitre est une nouvelle porte qui s’ouvre pour connaitre leur quotidien bien étrange dans un monde où les animaux sont doués de paroles. Au programme, il y a de la confection d’habits, construction d’un mur, rencontre avec un prédateur et même une affaire de kidnapping ! Le dessin, de toute beauté permet de découvrir ce monde avec les yeux.

Pour conclure, Minuscule est un excellent manga pour se détendre et se changer les idées. A lire sans modération dans des décors somptueux et féeriques.

The Ancient Magus Bride

Komikku The ancient magus brideThe Ancient Magus Bride est un manga de Kore Yamazaki , il y a actuellement quatre tomes sortis. L’histoire nous emmène directement dans un univers féerique issu d’une Angleterre de la période Victoria (pas vraiment sûr de la période ^^), de là, nous assisterons à une vente aux enchères. Chise n’a à priori rien de spécial, mais elle est vendue à un non humain pendant cette vente. Elle apprendra qu’elle est une Slay Vega, une race de puissants magiciens très rares. Son possesseur a prévu quelque chose pour elle mais on ne sait pas vraiment quoi, il veut se marier, lui apprendre des sorts… Emprunt de féérie voilé de mystère ombrageux, ce manga est une très bnne surprise. La romance se mêle au surnaturel de manière agréable avec une tonalité légèrement onirique. La lecture de chaque tome est un plaisir.

Conclusion :

Pour conclure, L’Éditeur Komikku publie des mangas qui sortent des sentiers battus. Tout d’abord par la présence de femmes fortes dans leur manga (Arte dans le manga éponyme,Hakumei et Mikochi dans Minuscule ou Monica dans le Berceau des Mers). Un choix qui ne peut faire que du bien tant les personnages féminins sont souvent à la peine dans cette industrie. A cela on peut aisément rajouter l’envie de l’éditeur de vouloir montrer des mangas qui possèdent des atmosphères particulières les rendant si passionnants. Ils ont aussi fait des paris sur l’avenir en éditant des titres n’ayant pas beaucoup de tomes sortis au Japon. C’est le cas de Minuscule, ou encore The Ancient Magus Bride. Le marché étant de plus en plus dense au niveau des sortis, ils ont choisi de rapidement miser dessus pour notre plus grand plaisir.

L’ensemble de l’Équipe de Mangalerie remercie l’éditeur Komikku pour son travail et pour les pépites qu’il nous trouve. C’est un vrai plaisir de lire leurs mangas et nous espérons qu’il continuera à nous émerveiller.


P.S :

Afin d’éviter tout malentendu, nous précisons que cet article a été fait de notre propre initiative. Nous n’avons pas été mandaté par l’éditeur. Comme dit au début de l’article, nous l’avons écrit car nous apprécions leur catalogue et le travail qu’il effectue.

Mangalerie Team

 

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