Barakamon [critique]

Date de sortie : Juillet 2014barakamon8

Genres : comédie, tranche de vie, art

Cible éditoriale (manga) : Shonen

Nombre d’épisodes : 12

Studio : Kinema Citrus

Réalisateur : Masaki Tachibana

Scénariste : Pierre Sugiura

Auteur : Satsuki Yoshino

Ayant droit français : crunchyroll.com

L’histoire :

barakamon3Un jeune et talentueux calligraphe du nom de Seishu Handa commence à se faire une place de choix dans ce monde mystérieux qu’est la calligraphie. Il collectionne les prix et les récompenses, toute cette lumière sur lui commence à le rendre vaniteux et imbu de sa propre personne. Un jour, lorsqu’un directeur de galerie lui lance une remarque pour le remettre à sa place, Seishu Handa le frappe violemment au visage. Compte tenu de son comportement impulsif et violent lors de cet incident, son père décide de l’envoyer dans une île reculé du Japon afin qu’il réfléchisse sur ses actes et sur son art. Cette pénitence aurait dû être pour lui une sorte de retraite spirituelle afin de se donner un nouvel élan artistique. barakamon6C’était sans compter sur les autochtones et ses voisins en particuliers qui s’incrustent gentiment jour après jour jusqu’à devenir des amis proches. Seishu Handa pensait être tranquille dans cet endroit pour pratiquer la calligraphie mais les enfants du coin n’en n’ont pas décidé de la sorte, ces enfants adorables, bruyants, attachants, espiègles et sans gênes ne vont pas lui faciliter la vie ! Dans des épisodes super rythmés nous allons donc découvrir la rencontre de ses personnages totalement opposés et le chemin de croix que va devoir accomplir Seishu Handa afin de se créer une identité propre en calligraphie.

Les personnages :

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Naru Kotoishi

Seishu Handa : Calligraphe jeune et auréolé de succès, il pète les plombs un jour alors que le directeur d’une galerie le critique sur son art et le frappe. Il est envoyé dans une île rurale du Japon afin qu’il puisse méditer sur ses actes et son art. C’est un personnage pessimiste qui n’a plus confiance en lui et qui panique facilement alors qu’auparavant il était fier et vaniteux.

Naru Kotoishi : Elle a 7 ans, elle possède un dynamisme que seul les enfants de son âge ont. Elle s’immisce dans la vie du sensei sans qu’il puisse y dire son mot et peut rentrer chez lui via des voies dérobées. Elle aime collectionner des choses étranges comme des insectes bizarres. Elle est toujours là ou on l’attend le moins, parfait pour nous faire rire.

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Tamako Arai

Tamako Arai : Jeune fille très timide au début de l’histoire, elle prend plus de place par la suite. Elle veut devenir mangaka et est passionnée de yaoi, elle se fait des films avec le sensei et Hiro créant des scènes surréalistes et comiques. Son comportement s’enflamme et elle devient bizarrement sérieuse lors de certains événements. Elle a un frère fanatique de jeux vidéo.

Hiroshi Kido : Hiro est un voisin de Handa, ses parents préparent à manger pour Handa et de temps en temps c’est lui qui rend visite au sensei pour préparer la cuisine. C’est un jeune homme de 18 ans qui est de bon service avec tout le monde, il se questionne sur son avenir après le lycée et se demande s’il va quitter son île pour travailler.

Kozuke Kanzaki : C’est un jeune calligraphe fervent fan de Seishu Handa, il arrive à le battre lors d’un concours et prend la grosse tête depuis ce moment. Il collectionne les répliques cultes des personnes qu’il idolâtre et les magasines sur Handa. Il devient une sorte de rival pour Seishu Handa.

Takao Kawafuji : C’est un ami d’enfance de Seishu Handa, il est maintenant en charge de la vente des œuvres de son ami qui est pour lui une poule aux œufs d’or. Il fera tout pour que le sensei retrouve la confiance en son art. Lors de son séjour sur l’île, il sera pris pour un kidnappeur d’enfants et se fera sermonner par les anciens, il finira ivre mort…

Critique : 

barakamongif2 imageJe ne parlerai ici que de l’anime qui sur un format court se doit d’être très efficace. Le pari est réussi, notamment du point de vue du dessin : les personnages sont beaux et les décors variés le sont tout autant. Nous avons donc des passages urbains, au bord de l’eau ou encore dans les champs, le tout est haut en couleur et donne une ambiance de bonne humeur constante. En totale opposition, on peut également avoir des moments très sombres lors des dépressions du sensei, ils ne durent jamais très longtemps car il se passe toujours quelque chose, les temps morts sont rares. Le dynamisme de l’anime est un point fort qui donne vraiment une impression d’enchaînement d’actions, les passages drôles s’entremêlent avec les passages de doute de Seishu Handa. Naru a un rôle très important dans le comique de cet anime puisqu’elle est l’élément moteur, presque le personnage principal. Naru est une petite fille de 7 ans, elle est toujours dans les pattes du sensei avec ses amis du coin. Il est au début, désireux de les voir partir, puis se prend d’amitié avec eux et découvre les joies de la vie à la campagne. Lui qui n’a jamais vécu que pour la calligraphie découvre le monde extérieur (il se défini comme étant un hikikomori) et les relations simples avec les gens. Il devient redevable devant la générosité des gens et barakamon4accepte volontiers de rendre des services aux habitants toujours avec une touche d’humour car les situations et les réactions de Handa sont souvent inappropriées. On a donc ici une leçon de vie très appréciable sans être moralisatrice. Le coté sérieux est aussi bien mis en avant, avec notamment l’introspection du sensei sur son comportement, son existence et sur son devenir artistique. L’éventail de personnage est important et chaque personne est quelqu’un d’atypique qui donne vraiment un charme fou à cette histoire.

Pour finir sur cet anime, l’art ancestrale qu’est la calligraphie est amené ici de manière très légère mais on comprend que les pratiquants ont une réelle philosophie de vie. Par le biais des animes/mangas, on arrive toujours à découvrir quelque chose du folklore japonais, ici c’est la calligraphie mais cette manière très originale de présenter les choses est exceptionnelle et BARAKAMON est un petit coup de cœur pour moi !

L’otaku poitevin

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