Akira Kurosawa, la légende du septième art japonais…

Akira Kurosawa

Akira Kurosawa

Ce génie du septième art japonais a vécu au XXème siècle. Celui-ci est né à Tokyo le 23 mars 1910. Son père est un descendant d’une famille de samouraï de la préfecture d’Akita, quant à sa mère, elle est issue d’une famille de marchands d’Osaka. Akira Kurosawa est le benjamin de sa famille. Il a six frères et sœurs. Une de ses sœurs décéda peu de temps après sa naissance tandis que deux de ses frères et sœurs étaient déjà grands et avaient quitté le nid familial. Isamu Kurosawa (son père) privilégie dans l’éducation de ses enfants la culture occidentale, notamment le cinéma et le théâtre, et l’exercice physique (en effet, celui-ci dirigeait une école militaire de renforcement physique). Akira Kurosawa découvre donc le cinéma dès son plus jeune âge.

Affiche du film "La légende du grand judo"

Affiche du film « La légende du grand judo »

En 1935, Kurosawa entre dans le nouveau studio de cinéma le PCL (Photo Chemical Laboratories) qui deviendra le studio Toho, alors qu’il n’avait jamais songé à une carrière dans le cinéma puisqu’il travaillait en tant qu’illustrateur de livres. Il resta assistant pendant cinq ans dans ces studios. Il était assistant d’un nombre important de réalisateurs différents mais il apprit le plus auprès de ses 17 films réalisés aux côtés de Kajiro Yamamoto (Uma ; Kato hayabusa sento-tai ; …). Il a commencé à réaliser son premier film, seul, en décembre 1942 à partir du roman de Tsuneo Tomita nommé Sugata Sanshiro. Connu en occident sous le nom de La légende du grand judo. À cause de la censure, ce film mit du temps à sortir en salle car d’après le gouvernement il était trop « anglo-saxon ». Mais il sorti finalement le 25 mars 1943. Néanmoins 18 minutes de la version originale furent censurées… Il s’intéresse à tous les sujets possibles par la suite tels que les femmes ouvrières en temps de guerre ou encore les idéaux démocratiques de l’occupation (le titre de ce film en est devenu une phrase culte = Waga seishun ni kuinashi = Je ne regrette rien de ma jeunesse).

À partir des années 50, Kurosawa est reconnu internationalement. En effet il a repris L’Idiot de Dostoïevski sous forme de film en le délocalisant de la Russie au Japon, dans la région d’Hokkaido. En Octobre 1952, Akira Kurosawa sort son second film, Ikiru, qui a été nommé « meilleur film » par la revue cinématographique Kinema Junpō (ou Kinejun). Le succès du film Ikiru au box-office est énorme. On pourrait même dire que c’était le blockbuster de l’année…

Affiche du film "Les 7 samouraïs"

Affiche du film « Les 7 samouraïs »

Puis en décembre 1952, Kurosawa, Shinobu Hashimoto et Hideo Oguni  (réalisateurs du film Ikiru en collaboration avec Akira Kurosawa) s’isolent ensemble pendant 45 jours afin d’écrire le scénario de son prochain chef d’oeuvre (et le plus connu) : Les sept samouraïs (Shichinin no samurai – 七人の侍 ) .Ce fut son premier chanbara (on peut traduire ça en tant que film du sabre puisque c’est la contraction de deux onomatopées chan chan et bara bara qui signifient ensemble le bruit de la chair qui se découpe. Et ouais je sais c’est gore 😛 ). Trois mois sont nécessaires pour la préproduction et il faudra plus d’un an pour les répétitions des acteurs et la production du film qui se fait avec des difficultés de production, des difficultés financières et les problèmes de santé de Kurosawa. Le film sorti enfin en avril 1954, 6 mois après la date prévue et avec un budget trois fois plus conséquent. Il devient alors le film japonais le plus cher jamais réalisé, mais le succès au box-office de ce film permet rapidement de rembourser les emprunts faits… Il est distribué sur le marché mondial après de nombreuses modifications. Puis en 1979, un vote le classe comme étant le meilleur film japonais jamais réalisé. Il reste considéré comme tel par de nombreux critiques…

Après ce film, le travail de Kurosawa est considéré comme de plus en plus sombre et pessimiste. Il essaie de refaire des films à succès… En 1962, Kurosawa se remet à flots avec son film Tsubaki Sanjuro. Puis de 1966 à 1968, Kurosawa s’attaque à Hollywood… Puis il continue à réaliser des films jusqu’à sa mort, mais ses films récoltent de plus en plus de mauvaises critiques au fil du temps. Il meurt le 6 septembre 1998 sans avoir réalisé son rêve qui était de mourir sur le tournage d’un film…

En résumé, La vie de Akira Kurosawa pourrait s’apparenter au livre de Dazaï Osamu, La déchéance d’un homme, mais avec un peu plus de rebondissements.

Zatqualmie

Sources :

– Akira Kurosawa de Peter Cowie
The warrior’s camera de Stephen Prince

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