24 histoires d’un temps lointain [critique]

24 histoires d'un temps lointain

Titre : 24 histoires d’un temps lointain

Auteur : Leiji Matsumoto

Année de parution : jp 1985 France 2014

Éditeur : collection sensei de KANA

Cible éditoriale : seinen

Genres : sciences fiction, space opéra

L’auteur :

Leiji Matsumoto est un auteur de manga japonais né en 1938 sur l’île de Kyushu, il est connu pour ces trois œuvres majeures qui sont : Captain Harlock (albator), space battleship Yamato ou encore galaxy express 999… Il a même participé à un film avec les daft punk. Son style de prédilection est le space opera.

L’Histoire :

Il s’agit d’un recueil de 24 histoires courtes, comme l’indique le titre. Le sujet qui sert de fil conducteur est le temps. Les histoires nous amènent dans des futures lointains, des passés ancestraux, des retours vers le futurs etc. Leiji Matsumoto s’est amusé à explorer pleins d’univers différents avec un attrait particulier sur le rapport des hommes avec la planète terre.  Les histoires sont très différentes les unes des autres. On peut très bien passer d’un monde préhistorique avec des humains débarqués pour lancer un renouveau de la civilisation , à un monde de cow boy ou un nouvel habitant est en fait un missionnaire extra terrestre. Il est aussi question de batailles aérienne et de rivalités entre pilotes.On passe aussi par un monde de viking, par des légendes vraies ou fausses on ne le sait pas mais tout est toujours très varié et intéressant à lire.

Les personnages :

24 histoires d'un temps lointain

La fille au cheveux longs : Cette femme apparaît dans toutes les histoires, avec différents noms différentes caractéristiques mais elle est comme la figure emblématique. Hormis Albator on reconnait le style Leiji Matsumoto grâce à ces femmes qui représentent l’idéal féminin pour le maître.

L’anti-héro : Il est petit, maladroit, moche, bref que des défauts. Il est l’opposé du personnage charismatique tel qu’Albator. Au premier abord il n’est pas très rassurant mais c’est régulièrement lui qui a une morale juste et honnête. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences !

Critique :

24 histoires d'un temps lointain
Déjà cette œuvre n’est pas faite pour les lecteurs les plus jeunes. Ce qui saute aux yeux rapidement c’est le coté sexuel de ces histoires, beaucoup de scènes sont explicites (sans rentrer dans l’érotique ou l’hentai). On se rend compte que les femmes sont plus enclines à avoir des rapports que les hommes prétextant des fois la survie de l’espèce humaine ! De ce coté on trouve un Leiji Matsumoto qu’on ne connaissait pas, très coquin, ce qui n’est pas choquant lorsqu’on sait que sa propre femme fait des mangas à caractère érotique depuis les années 60 ! Chaque histoire essaie de faire réfléchir le lecteur sur des thématiques comme le temps qui passe ou l’impacte des hommes sur la nature et la planète. La disparition de la terre ou l’état de la planète après le passage des humains entraînant la colonisation d’autres planètes sont des scénarios catastrophes employés par l’auteur. Ces réflexions n’ont rien de moralisateur et montre juste les préoccupations de toujours de l’auteur, dans Albator il en est également question et le célèbre personnage fait même une courte apparition.

24 histoires d'un temps lointain

Le style graphique est indéniablement reconnaissable entre tous. C’est du old school à la Albator, de ce coté il n’y a pas d’originalité, si ce n’est les passages avec des univers qui diffèrent de d’habitude. Le plus gros du travail se trouve d’ailleurs sur ces derniers qui sont riches en détails malgré la diversité. Au final cette lecture nous emmène dans l’imaginaire de Matsumoto et on retrouve ses univers spatiaux spécifiques à ses œuvres. Je reste quand même surpris par le coté grivois de ce manga. C’est une oeuvre qui a de l’intérêt pour les fans de mangas vintages, pour les autres le trait les rebutera certainement et ils iront plus facilement sur des œuvres plus connues du maître.

l’otaku poitevin

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