Une collision accidentelle…un titre de Shintaro Kago

Nom original : Toko tochu no deaigashira no guzen noune collision accidentelle sur le chemin de l'école peut-elle donner lieu à un baiser Shintaro Kago IMHO ero guro

kiss ha ariuruka ? Jukken

Auteur : Shintaro Kago

Genres : Ero Guro, comédie

Date de parution : Jp 2012, Fr 2013

Nombre de tome : 1 tome de 160 pages

Editeur :  IMHO

 

A propos de l’auteur :

une collision accidentelle sur le chemin de l'école peut-elle donner lieu à un baiser Shintaro Kago IMHO ero guroShintaro Kago est un auteur japonais né en 1969, il est reconnu pour ses travaux du style Ero guro. Avec des participations dans plusieurs revues dont Vice en Europe, son trait est reconnaissable et ses personnages sont souvent pris à partie. Le style « Fashionable paranoïa » lui a été attribué. Tous les sujets sont prétextes pour en faire des histoires, même les plus sombres ou les plus saugrenues.

Shintaro Kago ou l’art de raconter des histoires

Dans ce manga on peut trouver tout  plein de petitesune collision accidentelle sur le chemin de l'école peut-elle donner lieu à un baiser Shintaro Kago IMHO ero guro histoires courtes. Elles s’enchaînent, elles sont différentes les unes des autres mais ont en commun une chose ; la narration. Elle est pour toute, particulière. Des histoires muettes succèdent à une histoire « hors des cases » qui elle succédait à une histoire de mutilation guillerette. Que de manières différentes de raconter des histoires, on notera surtout cette originalité dans l’écriture. Shintaro Kago a un don pour nous passionner avec sa façon de raconter. En traitant de sujets très différents et pour certains complètement absurdes, le maître en profite pour parler de légendes urbaines. La manière dont cela est amenée décrédibilise encore plus ces légendes puisqu’un soupçon d’humour noir y est intégré. L’absurde de certaines situations aussi horribles et macabres soient-elles ne nous empêche pas de sourire en les lisant.

La société est passée au crible, les scénettes de Mr Kago lui permettent de prendre autant de sujets qu’il le veut. En choisissant cette méthode de narration courte il peut à sa guise parler de la difficulté qu’on les gens timides et introvertis à faire des rencontres, ou encore faire des hypothèses sur la théorie du complot en mettant en scène un paranoïaque. La course de civière est juste hilarante et l’humour noir qui s’en dégage pourrait faire rire jaune plus d’une personne. Vous l’aurez compris la société dans son ensemble est prise pour cible et Shintaro Kago ne se fait pas prier pour dénoncer ou du moins pour montrer du doigt des choses futiles ou importantes.

On peut rire de tout !

 une collision accidentelle sur le chemin de l'école peut-elle donner lieu à un baiser Shintaro Kago IMHO ero guroEn plus de la narration de Shintaro Kago, l’humour est un autre point fort du maître. Il se permet de prendre des sujets difficilement risibles et d’en faire une histoire drôle. L’exemple du trafic d’organes en est un ! Qui oserait faire du comique avec le trafic d’organe ? Et bien Kago n’a pas de problème avec ça. Il n’a d’ailleurs pas de problème non plus à nous expliquer comment on teste les jouets pour enfants, s’ils survivent c’est que l’âge conseillé pour ce jouet est le bon, s’il meurt c’est que l’enfant était trop jeune. Pareil avec les films, s’il y a des viols suite au visionnement de ces films c’est que la personne était trop jeune et l’impact psychologique aura été trop fort ! En gros pas de tabou pour l’auteur, pour qui la mutilation peut devenir amusante. L’ero-Guro, c’est comme cela qu’on appelle ces œuvres où le grotesque des situations flirtent avec de l’érotique. Ici le côté érotique est relayé au second plan mais le côté gore et grotesque est présent dans une dimension modérée. Pour avoir déjà vu d’autres maître du genre, on peut dire qu’ici c’est soft.

La répulsion comme leitmotiv

Dans ce recueil d’histoires courtes, nombreuses sont les une collision accidentelle sur le chemin de l'école peut-elle donner lieu à un baiser Shintaro Kago IMHO ero guropages simples et dans lesquelles on a un peu de mal à comprendre le sens véritable, mais une chose est sûre c’est qu’elles ont un impact visuel certain. Il semblerait que l’auteur s’amuse (une fois de plus) à vouloir créer un sentiment de répulsion chez son lecteur. En métamorphosant, mutilant les corps de ses protagonistes les pages deviennent écœurantes, le sentiment de répulsion semble être le seul but de ces pages. Les sujets eux-mêmes des histoires sont dérangeantes, de par le contenu comme je l’expliquais auparavant.

Comment faire du beau avec du laid ?

une collision accidentelle sur le chemin de l'école peut-elle donner lieu à un baiser Shintaro Kago IMHO ero guroTous les éléments cités dans les paragraphes précédents pourraient nous laissez penser que ce manga ne doit être pas très attirant, à part le côté humoristique éventuellement. Mais il n’en est rien, ce que je n’ai pas évoqué encore, c’est que Shintaro Kago est un vrai maître graphiquement parlant. Certes certaines planches sont moyennement dessinées, mais la plupart bénéficient d’un trait exceptionnel. Et voilà comment avec des thématiques et des scènes plus que douteuses, Kago nous magnifie ses récits avec une beauté graphique top niveau. C’est dans ses contradictions que Shintaro Kago est très bon, comment transcender l’immondice ? Comment magnifier l’affreux ? Comment, telle la chenille et le papillon, transformer le moche en beauté ?

Les meilleures choses ont une fin

Pour conclure cette chronique, je dirai simplement que ma première approche avec le travail de Shintaro Kago est une réussite. J’ai accroché sur les éléments cités plus haut et ce côté ero-guro « soft » ne m’a pas dérangé outre mesure. Le fait que la narration soit originale est un vrai plus, il y a un vrai plaisir de lecture malgré les thématiques particulières. Si vous n’êtes pas très larges d’esprits cette lecture ne vous conviendra pas. En effet pour rire avec la mort d’enfants ou des mutilations il faut, soit avoir un grain (c’est peut-être mon cas) ou soit avoir une conception de l’humour très large. Je vous laisse choisir, en attendant, je vais me procurer un autre Kago pour m’initier un peu plus à son travail, je ne sais pas encore lequel choisir, des idées ?

 

L’Otaku Poitevin

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