Tremplin Ki-oon – Back Fire

Tremplin ki-oon Back Fire

Couverture du one shot

Titre : Back Fire

Auteur : Zombifish

Fait dans le cadre du « tremplin Ki-oon »

Rappel du templin Ki-oon :

Certains ont en peut-être entendu parler, Ki-oon Éditions ont lancé un grand concours destiné aux mangaka francophones appelé « le tremplin Ki-oon ». Dix one shot sur le thème de la vengeance ont été progressivement mis en ligne et les lecteurs avaient jusqu’au 14 décembre 2014 pour voter. Les cinq manga (Revenge Reborn, Psychomantium, Red, La Voie du Talion et Here) ayant remporté le plus de suffrages de la part des internautes seront finalement départagés par un trio d’auteur japonais : Kaoru Mori (Bride Stories), Etorouji Shiono (Übel Blatt) et Tetsuya Tsutsui (Prophecy). Le gagnant se fera offrir un contrat aux éditions Ki-oon et 5000€.
Nous saluons initiative, qui peut contribuer à l’essor du manga francophone (ou manfra) et nous feront des petites critiques sur les projets proposés (qui en jettent vraiment, faut absolument les lire).

Nos classements respectifs avec une critique globale du concours : ici

Critique du one shot Back Fire :

Tremplin ki-oon Back FireUn jeune homme plus que banal, aimant fuir les réalités dans des mondes virtuels, jeux vidéos et dessins animés rythment son quotidien. Un loser comme il en existe des milliers. Voilà notre héro qui nous est présenté quasiment comme tel dès le début.

Un jour, il rentre chez lui et retrouve son père massacré par terre, dans la pièce se trouve également une femme portant un masque de lapin. A priori, au vu du discours de la lapine, elle serait la cause de la mort de l’homme au sol. La discussion qui suivra nous apprendra qu’il existe le « bureau des représailles et vengeances ». Le but de cette agence est de concrétiser une vengeance, il est possible d’établir des contrats sur des gens. Il y a quelques conditions pour cela, la première est que le contrat concerne un cas de vengeance, la deuxième condition est l’attachement qui va relier les personnes de l’agence et les « poseurs de contrat », celui ci se retrouvera avec une dette qu’il devra honorer sans sourciller.

Avec un tel début le one shot commence pas trop mal, le dessin est soigné et dynamique, le découpage des cases est aussi intéressant. On ne peut s’empêcher de penser directement à Doubt, en effet le masque de lapin est presque une marque déposée de  Yoshiki Tonogai (l’auteur de Doubt et Judge), mais malgré cela l’intrigue est prenante, pourquoi le père de notre protagoniste s’est il fait assassiner de la sorte ? On ne le saura jamais…Qui est cette femme/lapine ? On ne le saura jamais… L’échange entre les deux personnages est riche, les réflexions du héro vont très loin, de l’ordre de la psychanalyse. Cependant, c’est un poil surréaliste, vous me direz qu’il s’agit de fiction ou d’une BD, néanmoins cet adolescent vient de trouver son père littéralement éclaté par terre et il nous sort une théorie œdipienne alors qu’il devrait être en état de choc aggravé ! Un autre point négatif, selon moi, c’est le nombre de bulles par case. Sur certaines pages, il y en a vraiment trop et la lecture devient vraiment lourde.

En conclusion, je dirai que mes critiques négatives sont de l’ordre du pinaillage, Back Fire est une œuvre de qualité au même titre que les autres one shot du tremplin. Et que, arrivé à ce niveau il nous faut faire de plus en plus attention aux détails afin de définir le meilleur. Pour moi ce n’est pas le meilleur mais il est très bon !

l’otaku poitevin

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