Street Fighting Cat, d’adorables chats

Nom du manga : Street Fighting CatStreet fighting cat Doki doki manga

Auteur : SP Nakatema

Genres : Comédie/chat/baston

Nombre de tome : terminé en 4 tomes

Nombres de pages : environ 170 par tome

Année de parution : Jp 2014, Fr 2017

Editeur : Doki Doki

 

Une histoire de chat

Street fighting cat Doki doki mangaCe manga débute son histoire avec un chat appelé Hideyoshi. Il se situe tout en bas de l’échelle dans la hiérarchie des félins. Vous ne le savez peut-être pas mais il existe un classement dans le monde des chats, du plus fort vers le plus faible. Il va de soi que les plus faibles mangent les restes, n’ont que peu accès à la reproduction et doivent faire profil bas pour éviter de se faire rouer de coups par les mieux classés dans cette échelle. Notre héros plus habitué à se faire tabasser qu’à autre chose, fera la rencontre de Nobunaga. Ce chat est un monstre physique, il est gros, il est puissant et il est rapide. Très vite la réputation de ce « balèze » fera le tour de tous les quartiers et nombreux seront ceux qui voudront la vérifier. Hideyoshi étant devenu le second de Nobunaga, il sera donc propulsé dans les hautes strates de la hiérarchie. Lutte pour la protection des quartiers, manipulations et stratégies quasi militaires, humour et baston, voilà le programme de ce manga riche en action.

Un manga de baston à l’ancienne !

Dès le début du manga la baston est mise à l’honneur, on sent Street fighting cat Doki doki mangaque ça va cogner dur et on espère aussi que le manga ne va pas s’en tenir qu’à cela. Rapidement on est rassuré sur ce point car le développement des personnages vient nous conforter dans l’idée qu’il n’y aura pas que de la bagarre même si elle est très présente. Notre héros n’est pourtant pas très fort mais le fait que son nouveau complice le soit nous amène à avoir un authentique duo de héros un peu à la manière de Terrence Hill et Bud Spencer (pour ceux qui connaissent leurs films). Hideyoshi ne cherche pas le conflit mais pense qu’il peut en tirer des bénéfices secondaires. Parmi ceux-ci, il y a la nourriture, voilà ce qui l’anime au début de sa rencontre avec Nobunaga. Il pense que grâce aux poings de Nobunaga il pourra en obtenir plus, à savoir que dans le monde des chats, le plus fort mange d’abord et les restes sont pour les faibles. Quel monde sans pitié ! Pour le coup, les bagarres s’enchaînent pour la bouffe puis les chats les plus forts commencent à sortir de l’ombre pour défendre leur territoire.

Chats VS Yakusa

Street fighting cat Doki doki mangaLa répartition des territoires rappelle étrangement ce que font (faisaient) les yakusas. On est en présence de frontières bien délimitées entre les quartiers, de règles hiérarchiques bien définies depuis la nuit des temps et les rapports entre quartiers voisins/rivaux sont sous tension et fragiles. Lorsque l’aspect stratégique de défense ou de préparation à une attaque face à d’autres quartiers entre en scène, on se retrouve avec des guerres de clan à la sauce yakusa. De plus, il suffit de regarder les visages des chats aux commandes pour faire un parallèle immédiat avec des chefs de clans. C’est cette transposition qui est également intéressante et drôle dans ce manga. On imagine directement ce qui pourrait se passer lorsque les chats sont seuls à l’extérieur. Chose qui est montrée et expliquée dans le manga, les chats ne se tiennent debout que lorsqu’il n’y a pas d’humain dans les parages.

Le duo de héros

Nos protagonistes s’appellent Hideyoshi et Nobunaga, Street fighting cat Doki doki mangamême si vous n’êtes pas féru d’histoire japonaise vous avez déjà dû entendre parler d’eux. Hideyoshi Toyotomi fut un des réunificateur du Japon pendant la période Sengoku (milieu du 15ème siècle jusqu’à la fin du 16ème). Cette période était entachée de guerre entre les différents daimyo (seigneurs locaux), l’appât du pouvoir poussait les vassaux à se retourner contre leur seigneur. Les coalitions pour s’emparer des terres des seigneurs voisins étaient courantes et le Japon était plongé dans une période de guerre constante fratricide et vénale. Dans Street Fighting Cat, on a une configuration un peu similaire, le quartier centrale « sakura ue » devient le centre de tous les intérêts et une sorte de mini période Sengoku est en place. Nos héros ont les noms de deux des trois réunificateurs, Nobunaga étant un seigneur qui passa sa vie sur les champs de batailles, le nom du héros lui vas à ravir. Il se bat pour des raisons pas très nobles, mais en même temps il désir rendre une certaine liberté aux chats de son quartier et fédère ainsi les chats autour de lui. Dans l’histoire Oda Nobunaga est certainement un des seigneurs ayant été le plus brutal dans ses missions de guerre mais également un des plus intelligents. Auront-ils eux aussi un rôle de réunification des quartiers des chats ? Pourront-ils résister aux manipulations et aux coalitions félines et félonnes ? Vous le saurez en lisant ce manga ultra basique dans sa composition mais qui est une vraie bonne lecture.

En définitive, ce manga est une petite surprise, je peux rassurer ceux qui en ont assez des mangas avec des chats, c’est vrai qu’il commence à en y avoir beaucoup, mais ici on est très loin du petit chaton kawaï. Leurs trognes, le concept des chats bastonneurs, ce parallèles avec les yakusa et la période Sengoku, tous ces éléments font de Street fighting cat une lecture amusante et divertissante. D’un côté on a une lecture au premier degré avec les embrouilles de chats de gouttières et de l’autre une lecture plus second degré avec le jeu sur l’histoire, les symboliques et les valeurs humaines qui sont présentées.

L’Otaku poitevin

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