Shigatsu wa kimi no uso [critique]

Titre : Shigatsu wa kimi no uso, Your lie in aprilaffiche Shigatsu wa kimi no uso your lie in april

Réalisateur : Kyōhei Ishiguro

Scénariste : Takao Yoshioka

Studio : A1-Pictures

Genres : tranche de vie, romance, musique

Éditeur (fr.) : wakanim









Produit par le studio A1-Pictures et réalisé par Kyōhei Ishiguro (Fairy Tail, Psycho Pass), Shigatsu wa kimi no uso est adapté du manga éponyme de Naoshi Arakawa (publié de 2012 à 2015 au Japon et dont la parution a débuté le mois dernier en France, chez Ki-oon). Condensé en 22 épisodes, cet anime est une petite pépite qui ne manquera pas de vous émouvoir. Laissez-moi vous expliquer pourquoi ! (même toi qui ne jure que par les manga nekketsu et les muscles saillants ça pourrait t’intéresser 😉 ).

Histoire :

Arima Kosei est, malgré son jeune âge, un pianiste hors-pairs et remporte la victoire de tous les concours auquels il participe. C’est un vrai prodige. Du moins c’était, car le jour où Kosei perd sa mère, traumatisé par l’événement, il lui devient impossible de jouer. Mais alors qu’il avait totalement abandonné l’idée de se remettre au piano, sa rencontre avec la pétillante Kaori, violoncelliste, vas tout remettre en question.

Critique :

Aux vus des éléments que je viens de vous donner, vous aurez sans doute compris qu’il s’agit ici d’une histoire du style tranche de vie doublée de romance (c’était plutôt simple à trouver, c’est écrit au-dessus). A première vue il n’y a rien de bien innovant, on est face à un triangle amoureux dans le milieu des concours de musique. Cependant, grâce à ses personnages principaux profonds, la série d’A-1 Picture est une des série les plus touchante qu’il m’a été permis de voir. (J’ai tendance à dire ça à chaque fois mais bon…).

Kosei est un personnage timide et assez classique. Cela se ressent jusque dans son jeu où il suit à la perfection ce que lui dicte la partition.

A l’opposé, Kaori est une jeune fille pleine de vie, rayonnante et extravertie. Elle vit sa vie comme elle l’entend et joue comme elle le sent. Dans tous les cas elle ne fait rien à moitié.

Enfin Tsubaki, elle est l’amie d’enfance de Kosei. Sportive, elle a toujours été là pour Kosei et le pousse à reprendre le piano.

shigatsu wa kimi no uso your lie in april kaori kosei

Kosei et Kaori, les deux héros de cette histoire

Ce sont donc des personnages somme toute assez classiques, cependant, ce sont les relations et les interactions qu’ils ont entre eux qui leur donnent de la matière. Chacun vas devoir faire face à des réflexions sur la vie, faire une introspection sur soi et réfléchir à leurs sentiments.

Soutenu par Kaori, Kosei va devoir surmonter son traumatisme et le fantôme de sa mère qui l’empêche de jouer. En effet, Shigatsu wa kimi no uso aborde par le prisme de la relation entre Kosei et sa mère, le rapport parent/enfant dans le cadre d’une pratique à haut niveau. La mère de Kosei, malade, pousse son fils à l’excellence, se projetant en lui et voulant lui éviter ses propres échecs. De fait, ce qui devait être une passion devient un enfer pour le garçon. Sans pour autant porter de jugement sur la chose, la série met en lumière une situation bien existante et universelle. Kosei doit aussi gérer les sentiments qu’il cultive pour la jeune violoniste. Tsubaki quant elle, va devoir appréhender les sentiments qu’elle a pour Kosei et qui dépassent le stade de l’amitié. On suit donc les protagonistes faire face à de nombreuses épreuves – que je vous laisse découvrir – qui mettront leurs sentiment (et les nôtres) à mal (y’a beaucoup de sentiments, en même temps c’est un shonen de type romance, vous vous attendiez à quoi ?!).

 

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Kosei reste hanté par les leçons de piano de sa mère

Certes les plus vils détracteurs pourront relever qu’il est assez improbable que des élèves de 3ème qui ont ce genre de réflexions donnent des réponses aussi profondes et matures que celles qu’ils donnent; mais mieux vaut ça que des gamins débiles sans une once de jugeote.

Les personnages secondaires sont eux aussi intéressants et bien que moins fouillés, ils ont tous un intérêt à l’histoire. Par exemple, Ryota, ami de Kosei et petit ami de Kaori, permettra à tout le monde de se rencontrer.

Mais Shigatsu wa kimi no uso c’est aussi l’histoire d’un ancien génie de la musique qui décide de revenir au plus haut niveau. On suit donc Kosei faire face à de nombreuses épreuves pour rivaliser avec les joueurs d’aujourd’hui, d’autant plus que sa réputation le devance. On se retrouve donc aussi bien avec une excellente histoire sentimentale, qu’avec un bon anime sur la musique classique.

Et alors que l’œuvre jouit déjà d’une histoire indéniablement belle, elle se retrouve magnifiée par une réalisation impeccable. Visuellement, la série est de très bonne facture. Le dessin de Naoshi Arakawa est parfaitement respecté avec un chara-design très fin et une direction artistique de qualité. Les décors sont très fouillés et bénéficient toujours d’une lumière travaillée. L’animation n’est pas toujours à son maximum mais cela reste fluide.

shigatsu wa kimi no uso your lie in april kaori violon

Les scènes de récitals sont magnifiques, aussi bien en 2D…

Du moins ça c’est pour la série dans son ensemble, car lorsque l’on est face aux scènes de récitals pendant lesquelles Kosei et Kaori jouent, c’est d’un tout autre niveau. Le mise en scène fait écho au jeu des héros et nous traduit visuellement et avec intensité leurs prestations. Que ce soit les envolées au violon de Kaori ou l’incapacité de Kosei à entendre son piano ; tous ces éléments se retrouvent mis en reliefs par la mise en scène et découpage qui colle toujours, étant, tantôt dynamique ou tantôt très calme. Ces scènes comportent aussi quelques intégrations 3D de plutôt bonne qualité, et bien qu’on ait préféré s’en passer, elles ne sont en rien une pénalité à qualité visuelle générale.

shigatsu wa kimi no uso your lie in april kosei piano

… qu’en 3D.

Mais que serait un anime sur la musique sans sa bande son ? Sans parler de chef d’œuvre, la BO est de bonne facture et le thème principal arrivera à nous rester en tête. Seul les morceaux joués, des grands titres de la musique classique, sortent du lot et nous marqueront ; principalement par leur importance dans le récit.

Pour conclure :

Shigatsu wa kimi no uso est un bijou de 22 épisodes qui mérite d’être vu par tous, amateur du genre ou pas car c’est, avant d’être un bon « slice of life », un excellent anime. Particulièrement touchant, j’invite vraiment tout le monde à se pencher sur cette histoire qui a aussi le mérite de nous faire découvrir un milieu parfois méconnu que celui des concours de musique.

Joystikman

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Une réflexion au sujet de « Shigatsu wa kimi no uso [critique] »

  1. Bon article, j’ai été le voir, beaucoup aimé, merci ! =)
    Par un moment un poil long mais dans l’ensemble il reste très bon ;). Bon par contre pour ce qui est des concours de musique comme cela ce doit être très japonnais/manga, je ne crois pas que ce soit d’une telle ampleur ailleurs ^^

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