Quand le manga te colle aux baskets

Dans les manga il y a des thématiques qui nous touchent particulièrement, certains seront plus attentifs sur les histoires d’amour car leur sensibilité et leur manière d’appréhender des œuvres sont tournées vers ce côté. Cupidon les intéresse plus que les gun fights ou la dernière voiture sortie, c’est comme ça ! Pour cet écrit je vous dévoilerai un sujet qui me passionne depuis des années. Je suis un sportif, plus près de la retraite que du sommet de ma carrière d’amateur mais j’ai toujours la fibre et je vais donc vous parler de basket-ball, plus particulièrement des œuvres de basket que j’ai pu lire ou visionner dans ma carrière de mangaphile.

Pour commencer il faut partir de ceslam dunk manga takehiko inoue basket ball shohoku que je vais appeler « la base », Slam dunk de Takehiko Inoue (et oui encore lui). Par quoi commencer ? Selon moi c’est le manga qui est à la source de tout ce qui a été fait en terme de manga de basket. C’est un précurseur qui a su allier humour, tension, valeurs généreuses et un côté technique et tactique du basket-ball assez réaliste. Quand Sakuragi apprend les bases du jeu, les initiés se retrouvent dans les maladresses du rouquin parce que quand on commence le basket on est maladroit c’est un fait ! Ce manga pu à quinze kilomètres le réel (sur certains points uniquement ^^), c’est authentique et extrêmement entraînant.

dear boys basket ball manga

 

On ne peut parler de manière élogieuse de tous les mangas de basket. Si on prend l’exemple de dear boys en anime , 26 épisodes le manga est en cours avec plus d’une vingtaine de tomes, il est quelconque, plein de stéréotypes utilisés à mauvais escient. Le côté basket est plat et peu passionnant d’un point de vue technique, peut être une exception sur l’adresse du protagoniste principal qui fait envie. Je reparlerai plus tard de la technique dans ce type de manga en essayant de ne pas être trop effrayant.

 

Il y a aussi eu les essais « hybrides » avec du basket, comme basquash baskat ball manga nike mechaBasquash qui part sur le principe d’un streetball (basket ball de rue) avec des méchas chaussés de NIKE. Etant un des sponsors officiel de l’anime on remarque parfaitement la belle virgule sur les chaussures des robots. J’étais plus que sceptique quand on a essayé de me vendre ce truc, mais franchement c’est bien fichu et je me suis laissé prendre au jeu. Le graphisme est coloré et l’animation bien dynamique. L’histoire, quant à elle, n’est pas exceptionnelle mais elle a fait ressortir mon côté rebelle lors du visionnage de celui-ci. Le sport y est traité de manière intéressante avec des règles légèrement revisitées. Les revisites, si je peux les appeler comme ça, ne sont pas toutes bien faites, Buzzer beater du maître en la matière Takehiko Inoue est certainement le premier ou un des premiers web manga. Les extra-terrestres sont dominants dans le monde du sport intergalactique et le protagoniste essaie de se faire engager dans une équipe de la meilleure ligue en étant qu’un simple humain. Je n’ai vu que l’anime mais la réalisation laissait cruellement à désirer et l’histoire elle-même manquait d’intérêt et dans ce qui m’intéresse dans cet article, le basket, il n’est pas montré à son avantage comme dans Slam dunk ou même Basquash.

songoku slam dunk takehiko inoue basket ball manga

goku sakuragi même combat

Je vais maintenant partir sur un plan plus technique et certainement moins accessible pour ceux qui n’ont pas la fibre sportive. Je vais néanmoins tenter d’expliquer pourquoi les sports sont passionnants dans les manga/anime. Tout d’abord, c’est un genre qui se lie de près au nekketsu, les valeurs développées sont souvent le dépassement de soi et l’importance du travail rigoureux, on a donc une bonne leçon moraliste à l’ancienne avec les bienfaits du travail et la récompense du dur labeur. Cela reste malgré tout une super recette qui tourne comme sur des roulettes depuis un bon bout de temps. Avec ses codes le manga sportif essaie dans la mesure du possible d’initier le lecteur/visionneur à une pratique sportive, pendant longtemps le judo avait la part belle dans les manga mais tout évolue et l’apparition des sports dits américains avec l’arrivée des soldats après la guerre ne fut pas sans répercussions dans les pratiques des jeunes et donc dans les œuvres. Le Baseball arriva ainsi que la boxe. Le basket arrivera un peu plus tard tout comme le football américain.

 Dans un manga comme Slam dunk , les initiés reconnaîtront tous les aspects tactiques exprimés, « celui qui contrôle le rebond contrôle le jeu » dira le coach de Shohoku pour motiver Hanamichi, il est évident que cet élément est important, le rebond « défensif » évite aux adversaires d’avoir une seconde chance de marquer alors que le rebond « offensif » permettra de gagner cette deuxième chance, c’est clairement un avantage que de maîtriser le rebond. Hanamichi ne sachant pas faire grand-chose sur le terrain à ce moment, c’est la seule chose utile qu’il pouvait faire ! Ce qui est très réaliste dans l’apprentissage du rouquin de Slam dunk, c’est l’évolution du joueur, il travaille les mouvements de base, le lay up dit le panier de paysan et quand il commence à véritablement shooter, il est fier d’annoncer à Rukawa, son rival, qu’il a fait 10 000 shoots. Rukawa le regardera avec son air de Sasuke en lui disant je l’ai déjà fait des millions de fois. A ce moment il se rend compte que pour être fort il faut, du talent, mais surtout une quantité de travail qu’il n’avait pas imaginé. Les notions élémentaires sont bien entendus évoquées. Le « marché », « reprise de dribble » et les autres règles de ce sport sont expliquées de manières à les rendre commanga basket slam dunk takehiko inoue éditions kana sakuragi rukawapréhensibles très rapidement à des profanes. Mais ce qui fait la force du basket c’est l’esprit d’équipe et là Inoue sensei nous a fait des planches représentatives de cette force ! Cet esprit d’équipe se forge petit à petit au fil des entraînements, dans ces séries on le voit très clairement, suer tous ensembles et travailler dur dans un même but c’est l’essence même de tous les sports d’équipe. Un joueur français célèbre dont je tairai le nom (c’est pas Tony Parker perdu ^^) disait :  » Le basket est basé sur la performance individuelle, c’est dommage » ce qui veut dire que malgré l’esprit d’équipe l’individu est important et c’est là qu’on voit les égos se révéler. Il y a toujours « la star » de l’équipe et il y toujours des matchs à l’intérieur du match, que se soit dans Kuroko ou slam dunk c’est clairement visible.

Dans un autre manga de basket le réalisme est encore plus poussé, ce manga c’est real. C’est du handisport, certes, mais les règles et les nuances de ce sport sont finement décrites et notamment le maniement du fauteuil qui est essentiel pour commencer à jouer. Je vous renvois à notre article sur mangalerie REAL.

Passons au manga de basket du moment, kuroko no basket manga basket ball kazekuroko no basket. Il suit pleinement les traces de son prédécesseur Slam dunk, c’est-à-dire qu’il reprend les codes du nekketsu sportif mais à cela est ajouté les nouveautés techniques du basket. Il y a des mouvements qui paraissent impossibles à réaliser, c’est sûr que même le plus grand de tous les shooteurs n’aura pas une adresse aussi élevée que celle de Midorima (quoique). N’oublions pas les « moves » d’Aomine qui ne sont pas impossibles, ils sont amplifiés et rendus spectaculaires mais la majorité existe vraiment. Quant à Kuroko, je dois avouer que son basket est plus que fantaisiste mais il y a une touche de réalisme qui rend le jeu sympa. N’oublions pas que nous sommes dans un manga et un des buts premier du manga est l’imaginaire et faire rêver les gens ! Ce qui est sûr avec Kuroko no basket, c’est que tous les éléments sont en place pour faire un manga à succès. Je n’ai pas lu le medium papier mais le rendu en anime est excellent.

kuroko no basket manga basket ball kaze

Pour les lecteurs les plus vieux qui ont adoré slam dunk, je conseille vivement de regarder kuroko qu’on pourrait appeler aisément l’évolution du premier. Pour les plus jeunes, courrez, sautez dépêchez-vous d’aller jeter un œil à Slam dunk. Par contre je vous renverrai plutôt vers le manga, l’anime étant bien en dessous.

kuroko no basket manga basket ball kaze

Pour conclure, il n’est pas simple de faire un titre attractif avec des sports dits mineurs, au Japon le basket est clairement sous développé par rapport à d’autres cités précédemment. C’est donc un pari que se lancent les auteurs lorsqu’ils s’attaquent à un manga du genre. Je prendrai l’exemple de Haikkyu qui marche bien aussi en traitant du volley-ball (lire l’article ici) La relève de Jeanne et Serge est assurée avec ce titre plein de panache. Il existe toutes sortes d’activités physiques traitées en manga vous n’avez plus qu’à trouver celle qui vous passionnera le plus.

l’otaku poitevin

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