Outlaw Players, encore un manga issu de l’univers virtuel ?

Vous ne connaissez pas Outlaw Players? Rassurez-vous, on va découvrir ce manga ensemble et croyez-moi, on sent un certain potentiel !

On peut retrouver Outlaw Players aux éditions Ki-oon. La série connaît six tomes pour l’instant. Ce manga a été réalisé par un mangaka français, Shonen, connu pour avoir travaillé sur des séries comme BB Project et Omega Complex. Outlaw Players est apparu pour la première fois en 2002 au travers d’un webcomic créé par l’auteur. C’est donc en juillet 2016 que le premier tome arrive entre les mains des lecteurs. Voilà pour la très courte partie historique, rentrons un peu plus dans le vif du sujet maintenant.

Résumé

« Thera est un jeu en ligne complètement révolutionnaire dont l’immersion ne pourrait être plus réaliste. Mais pour Sakuu, c’est loin d’être un simple jeu en ligne. Il se retrouve alors coincé dans Thera incapable d’accéder à son inventaire ou encore de pouvoir se déconnecter. Cependant, il s’avère ne pas être le seul dans cette situation. Les joueurs comme lui sont victimes d’un bug du jeu qui échappe même aux concepteurs. Ces joueurs sont appelés: “Irrégularités”. Si ces Irrégularités souhaitent survivre, il ne leur reste plus qu’à parcourir l’univers de Thera. Acquérant ainsi des compétences ou de l’expérience afin de parvenir à trouver des réponses. »

« C’est un manga du style Sword Art Online non? »

Outlaw Players arrive dans une catégorie où des mangas comme Log Horizon ou SAO se sont déjà fait leur place. Vous entendrez sûrement : “Voilà encore un plagiat de SAO etc…“. Détrompez-vous ! Hormis l’aspect jeu en ligne, Outlaw Players n’a rien avoir avec SAO et outre sa popularité, ce manga n’a rien à lui envier. On est loin de l’esprit et du caractère “gentillet” des personnages. Pour ma part, je trouve que les personnages sont plus classes et plus “badass” et l’histoire ne s’enlise pas autour d’une amourette, en tout cas pour l’instant, comparé à ce qu’on peut retrouver dans SAO. Les irrégularités en elles-mêmes présentent un facteur différent de SAO car contrairement à celui-ci, le monde extérieur n’est pas au courant des bugs du jeu. Seule une infime minorité de joueurs est concernée par ces anomalies. La griffe de l’auteur et toutes ses références aux mangas, comics et rpg les plus populaires apportent un trait d’humour qu’il peut parfois manquer à SAO. Dès le premier tome, on remarque des clins d’œil à Yu-Gi-Oh ou encore Pokémon pour ne citer qu’eux. Donc, ne faites pas l’amalgame de croire qu’Outlaw Players est une copie de SAO, faites-vous votre propre opinion. Ne pensez pas que mon but est de descendre SAO, j’en suis un grand fan. Cependant, Outlaw Players reste très différent et c’est un manga à ne pas rater !

Outlaw Players tire son épingle du jeu par son style !

 Comme dis plus haut, hormis l’aspect d’immersion dans un jeu en ligne, Outlaw Players se démarque de ses concurrents via différents points. En plus de son humour, il faut souligner la plume de Shonen qui est l’une des armes de ce manga. On est peut être loin de la légèreté et la délicatesse de Takeshi Obata dans Death Note ou Platinum End. Mais le trait fort et appuyé du dessin ainsi que le travail d’ombre apporte du caractère au manga. On retrouve donc des personnages stylés et charismatiques que ce soit du côté des gentils ou des méchants. Sans vous énumérer la liste complète des protagonistes d’Outlaw Players, dès le début vous apercevrez des persos plus cools les uns que les autres. A commencer par Sakuu, notre héros qui a l’air d’un vrai noob sur Thera mais qui apprend plutôt vite et qui n’a pas froid aux yeux. On aperçoit aussi brièvement Velda, une voleuse avec un certain charme un peu à l’image de Nami dans One Piece. Apparait également Okoto, garçon à l’apparence de fille tout le contraire de Sakuu, intelligent, vif d’esprit et plus habitué aux jeux vidéo. Il sera accompagné d’Aefka, petit personnage qui tient debout sur son épaule tel Pikachu et qui n’est autre que son petit frère. Petit à petit vous verrez des personnages badass apparaître et une équipe d’Irrégularités se former. Pour finir, et là encore c’est grâce aux dessins, les affrontements sont superbes et vivants. Le style de chacun est monstrueux. On passe du bourrin, à la finesse de l’épéiste en finissant par le talent du tireur d’élite sans parler de la magie chez certains. Les personnages bénéficient d’armes et de capacités qui rendent les combats trop trop stylé !!!

Aucun manga n’est parfait

Il est encore tôt pour savoir où Shonen souhaite nous embarquer mais nul doute que le meilleur reste à venir. Tout du moins c’est ce que l’on espère. Voilà maintenant déjà 6 tomes de passés et le scénario d’Outlaw Players avance à tout petit pas. Par moment on à l’impression que certaines scènes se répètent, notamment sur certains combats. Les affrontements ont beau être splendides et rythmés, un sentiment de déjà vue nous effleure l’esprit. Le manga a du potentiel et pourtant, la crainte de rester sur sa faim peut se faire ressentir. Le pire serait de retomber sur le cliché du « manga jeux vidéos » avec du vue et revue.. Bien entendu, personne ne dit que se sera la cas et personne ne remet en cause les talents scénaristiques de l’auteur. Pour permettre à Outlaw Players d’être au même niveau que ses homologues et devenir une référence du genre, un animé serait le bienvenue. Des mangas comme SAO ou Log Horizon ont connu leur ascension avec l’arrivée de leur animé malgré la qualité de la version papier. Voilà donc,ce qui pourrait manquer peut être à Outlaw Players par rapport à ses concurrents..

Au vue de la tournure du scénario et de son avancée plutôt lente, on espère juste que dans les prochains tomes l’histoire va se décanter. Et que l’on pourra enfin découvrir le plein potentiel du manga. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous spoiler mais je vous invite vraiment à lire Outlaw Players. Pour moi c’est un vrai coup de cœur et j’attends la suite avec impatience. Encore une fois ne vous laissez pas abuser par les différentes comparaisons du style. Le manga possède de réels atouts donc lancez-vous !

Retrouvez également une partie de ma critique ici.

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