Mune, le Gardien de la Lune, un conte poétique

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Affiche du film

Nom : Mune : Le Gardien de la Lune

Réalisateurs : Benoît Philippon et Alexandre Heboyan

Scénaristes : Benoît Philippon et Jérôme Fansten

Origine : France

Genres : aventure, fantastique










Mune : Le Gardien de la Lune est un film d’animation français réalisé par Benoît Philippon et Alexandre Heboyan, qui a notamment travaillé chez DreamWork. C’est leur premier gros film d’animation. Quant au producteur, il s’agit Aton Soumache (Le Petit Prince). Pour les connaitre un peu mieux, je vous invite à lire le dossier de presse : Cliquez ici

Synopsis :

Dans un pays imaginaire où le peuple est divisé entre celui du soleil et celui de la nuit, une grande cérémonie est organisée pour désigner les nouveaux Gardiens de la Lune et du Soleil qui remplaceront les actuels, devenus trop vieux. Ceux-ci devront respectivement guider la Lune et le soleil à travers la Terre. En effet, ni le Soleil ni la Lune ne bougent tout seule et pour qu’il puisse y avoir alternance entre les deux, il faut des Gardiens pour gérer leur trajectoire. Le soleil est ainsi tiré par un char ambulant et la Lune par un étrange animal reliée à elle par des fils.

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Mune et les « araignées »

Mune est un jeune faune. Alors qu’il était puni, il décide quand même d’assister à cette cérémonie. C’est là que l’être le plus pure de la planète, une brebis lunaire, l’élit comme Gardien de la Lune à la place de celui qui initialement devait être désigné : Leeyoon. En effet, celui-ci était l’apprenti de l’ancien Gardien de la lune. N’ayant pas la moindre idée de la manière pour réussir sa mission, il enchaîne les catastrophes et la Lune quitte sa trajectoire ! Pour ajouter à son malheur, le terrible Nacroos, un « monstre »  emprisonné par les Gardiens, désire ardemment prendre sa revanche et pour cela, il vole le Soleil.

C’est le début d’une quête pour Mune et Sohone, le Gardien du Soleil, pour ramener le Soleil et la Lune afin de sauver le monde. Ils seront par ailleurs aidés par une jeune fille, Cire.

Critique

 

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Cire

Il était une fois un conte poétique, Mune : Le Gardien de la Lune,  qui raconte l’histoire de Mune une personne très douce et très gentille, appréciée des Créatures. Néanmoins, il est très maladroit, ce qui ne sera pas sans causer quelques soucis. Il est accompagné dans son aventure par Cire, formée de…cire, qui métaphoriquement représente le niveau intermédiaire entre la Lune et le Soleil. En effet, elle fond au soleil et gèle la nuit. Il n’y a qu’à l’aube et au crépuscule qu’elle peut sortir. Elle sort rarement, son père l’en empêchant pour éviter qu’elle ne finisse comme sa mère, c’est-à-dire fondue. Ainsi, pour s’occuper, elle lit des livres et est donc très cultivée : elle connait un rayon en ce qui concerne l’astronomie et l’histoire. Sohone,  le gardien du soleil complète l’équipe. Il passe son temps à frimer, exhiber ses muscles et à draguer de manière très très lourde. On pourrait croire que c’est le personnage cliché par excellence. Toutefois, il n’en est rien. En effet, il ne sait pas comment s’y prendre avec les filles et cache son inexpérience à travers un machisme prononcé. Les deux gardiens de la Lune et du Soleil étant ignorant du monde, on le découvre en même temps qu’eux.

Qui dit conte, dit forcément des« méchants ». Il y a Nécross, un être maléfique qui a été emprisonné par les précédents gardiens et qui ne souhaite qu’une chose : plonger le monde dans les ténèbres. Il y a ensuite Leeyoon, l’apprenti gardien. C’est lui qui aurait dû devenir le prochain gardien de la Lune. Son éviction par Mune lui laissera un gout amer et un profond ressenti. Ce personnage est très cliché : tout d’abord par son chara-design qui lui confère une apparence très méchante (non le look n’a pas une influence sur la méchanceté d’une personne). Ce look de méchant est d’autant moins justifié qu’il est très éloigné de celui de sa tribu d’origine. Ensuite, Il n’est pas particulièrement développé et est finalement avant tout là pour foutre le bordel.

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Le temple de la Lune

L’histoire est simpliste dans sa forme : on a le gros méchant  qui veut plonger le monde dans les ténèbres et forcément une équipe charger de le contrecarrer. Toutefois le film joue avant tout sur la poésie. Il y aura de nombreuses scènes avec Mune tentant d’établir un lien avec le temple qui a la forme d’un animal bien étrange (voir image) et les araignées qui par leur fil, relient celui-ci à la Lune. Cela me rappelle beaucoup le film Clochette et la Créature Légendaire. La relation entre Mune et ces animaux sera la clé pour pouvoir guider efficacement la Lune. Par ailleurs il s’agit également d’une quête initiatique, très banale dans sa forme, avec Mune qui prendra petit à petit confiance en lui pour assumer son rôle de Gardien.

Le tout est graphiquement bien représenté. La réalisation est en stéréoscopie (3D) est une belle réussite et accompagné de musiques belles et poétiques. Elle crée une ambiance tout particulière.

Les rêves sont très présents, durant le film on a même visité le monde des rêves, qui est sous forme de cartoon en 2d, afin d’être différent du monde habituel. Cette différence entre le monde « réel » et le monde des « rêves/de l’imaginaire » rappelle beaucoup celle que l’on a dans  le Petit Prince.

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Le Monde des Rêves

Quant à la fin, je resterai bref pour ne pas spoiler : bien que pas forcément des plus originales, elle est très poétique et joli, comme le serait la fin typique d’un conte.

Pour conclure, Mune, le Gardien de la lune a une histoire simpliste dans sa forme : notre trio doit vaincre le gros méchant qui veut plonger le monde dans les ténèbres. Toutefois cela s’arrête là car il nous émerveille par sa poésie, ses trois personnages principaux bien développés et ayant chacun une personnalité propre et une histoire toute poétique. Il représente bien l’inventivité et la créativité qu’on voit souvent dans l’animation. C’est donc un bien un joli conte qui conviendra autant aux enfants qu’aux adultes.

 

Ryan

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