Montage, à la hauteur des thrillers hollywoodiens

Nom original : モンタージュ   (Montāju)Montage Manga (1)

Auteur : Jun Watanabe

 à dérober Année de parution : 2010

Nombre de tome : 19 (terminé)

Genre : Thriller/Policier

Éditeur : Kana

 

Un Titre un peu ambitieux non ?…

 

J’aurais pu commencer cet article en présentant le synopsis ou l’auteur dont je ne connais rien si ce n’est que « Watanabe« … c’est véritablement un Nom prédestiné pour les artistes au Japon ! Non… Ce premier paragraphe vous donnera une réponse à ce titre. Manga digne du grand cinéma ? Un peu prétentieux non ? Et pourtant la comparaison est tout à fait appropriée, rien que le titre fait référence à l’art cinématographique non ?

Alors pourquoi me direz-vous ? Si vous avez un tant soit peu d’affection pour le genre policier, que des films comme Seven ou Usual Suspects font partie de vos classiques, et que vous rêviez de retrouver ces atmosphères pesantes, haletantes où notre curiosité est mise à mal, que vous avez déjà lu tous les Urasawa trois fois, ce manga, oui CE manga, vous soulagera de votre envie de thrillers.

 

Un thriller, d’accord… mais qui parle de quoi ?

 

Montage Manga (5)Avant de parler (enfin) du manga à proprement parlé, ce dernier est fortement inspiré pour ne pas dire qu’il gravite autour d’un fait divers réel du Japon. Le « Casse du siècle » où des braqueurs ont réussi en 1968 à dérober la modique somme de 300 millions de yens. L’affaire ne fut jamais résolue et nourrie de nombreux fantasmes sur l’archipel,  à tel point qu’aujourd’hui elle fait partie de la culture du pays. S’inspirer de cette histoire pour créer un manga, notre cher Watanabe n’a pas froid aux yeux pour oser créer une fiction déjà digne d’un scénario de haute voltige.

Reprenons, des années plus tard après ce casse, à notre époque, la vie du  jeune  Yamato Narumi, dix ans, a basculé le jour où, en compagnie de son amie Miku Odagiri, il découvre un inspecteur grièvement blessé. Il lui déclare alors que Tetsuya Narumi, son père est l’auteur du fameux vol avant d’expier son dernier souffle. Yamato devenu orphelin est adopté chez la famille Odagiri. Six ans s’écoulent, le jeune homme tombe sur des billets du casse dans des biens appartenant à son défunt père « ne faire confiance à personne », les derniers mots de l’inspecteur résonne alors dans sa tête et seront alors encrer en lui.

A partir de cet instant, tout s’enchaîne, entre la famille Odagiri, la police, les proches de Yamato, l’engrenage semble s’enclencher et chaque personne peut être un ennemi, un allié, un intérêt en commun ou qui diverge. Qui en veut à Yamato ? Pourquoi ? Sur qui compter ? etc….

 

Gros potentiel scénaristique mais sa réalisation ?

 

Et bien ça tient la route ! Aussi étonnant soit-il, les critiques sont assez hétérogènes et cela peut sans doute s’expliquer ; 19 tomes pour garder la tension dans un thriller n’est pas toujours aussi évident, n’est pas Urasawa qui veut ! De plus, le scénario est extrêmement ambitieux, garder une cohérence n’est pas toujours évident. Cependant, cela reste minime, l’ensemble est bien ficelé, on ne s’ennuie pas. La pluralité d’opinion quant à ce manga doit sans doute provenir du fait que chaque lecteur émet sa propre théorie, une énorme théorie du complot où les opinions peuvent être diverses et variées…. avant l’épilogue qui contentera, ou non, les lecteurs. Cependant, il n’est pas rare, qu’importe la qualité du thriller, que les avis divergent surtout quand l’œuvre va en contradiction avec ce que l’on pensait.

Mon avis sur ses productions tient en une phrase ; mieux vaut une œuvre qui tranche qu’une œuvre qui essaye de contenter tout le monde. Autrement dit, mieux vaut avoir de véritables admirateurs qui ont su accrocher à la vision de l’auteur et de l’histoire qui lui est proposée quitte à avoir des détracteurs qu’une histoire sympathique satisfaisant la masse mais que la masse oubliera avec le temps.

 

Et la mise en scène dans tout ça ?

Montage Manga (3)

Pas d’inquiétude, cela fait même parti des points forts de la série. Le trait est marqué, l’ambiance sombre est marquée par un noir très présent le tout accentué par un réalisme frappant. Les planches sont justes, équilibrées entre dynamismes et sérénité. Une variable alchimie entre de l’action endiablée et des réflexions où la lecture est primordiale pour comprendre la situation et la psychologie des personnages. Rien ne vous sera brutalement donné, mais souvent glissé subtilement par quelques réflexions, traits plus sombres, des plans peu communs etc.

Le rythme est bon, continuons dans nos comparaisons cinématographiques, notre héros progresse tel un Jack Bauer amis avec la réflexion d’un Light Yagami. En somme, tout est intense, passionnant. Évidemment, les scènes marquantes sont appuyées par une précision des visages, notamment du regard, comme si on pouvait y lire les pensées du personnage à travers.

 

Montage Manga (4)Conclusion

 

Si Montage parle du « casse du siècle » il n’est peut-être pas pour autant « le manga du siècle ». Cependant, il touche la corde sensible à tout amateur de bons policiers, de thrillers haletants au rythme soutenu et aux intrigues mystérieuses.

 

Bis Minami

 

Source : wikipedia.org – Casse des 300 millions de yen –

 

2 réflexions au sujet de « Montage, à la hauteur des thrillers hollywoodiens »

  1. Et bien, cet article m’a convaincu, j’aime assez les mangas/histoires dans ce genre, en plus de préférence assez réaliste comme on semble pouvoir l’imaginer sur ces quelques planches (ghore ? ^^). En tous les cas je vais l’essayer et je donnerai mon avis après coup =)

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