Le château ambulant [critique]

le chateau ambulant hayao miyazakiNom original : Hauru no ugoku shiro

Année de parution : Jp 2004 fr 2005

Réalisateur : Hayao Miyazaki

Character designer : Yamashita Akihiko

Studio : GHIBLI

Ayant droit en France : Walt dysney studio entertainement

Genre : Aventure, action, fantastique,

Durée : 1h59min

Format : film

L’auteur :

ITALY-VENICE-FILM-FESTIVAL-GAKE NO UE NO PONYODoit-on présenter le réalisateur de ce long métrage, Hayao Miyazaki ? Je vais le faire très rapidement, auteur japonais  né en 1941, il a annoncé sa retraite récemment au grand damne du monde entier ! Il a créé entre autre, Nausicäa de la vallée du vent, Sherlock Holmes, Mon voisin Totoro, Princesse Mononoke ou encore Le Voyage de Chihiro. Il y en a tellement que la liste serait très longue ! Il est considéré comme le maître incontesté de l’animation japonaise et plus largement, mondiale.

 

L’histoire :

le chateau ambulant hayao miyazakiNous nous trouvons dans un pays imaginaire dans lequel un roi est au pouvoir. Une guerre est en cours mais nous n’avons pas beaucoup d’informations dessus. Sophie est une jeune femme on ne peut plus normale, elle travaille dans une chapellerie et a un quotidien quelconque. Un jour, elle se trouve confrontée à des soldats un peu entreprenant, là, un mystérieux gentleman intervient et la tire de ce moment délicat en se faisant passer pour son ami. Juste après, ils se trouvent poursuivis par deux créatures à forme humaine, Hauru emmène Sophie dans les airs pour leur échapper. La dimension fantastique débarque comme un cheveu dans la soupe, le gentleman se trouve être Hauru un légendaire magicien à qui on prête un nombre incalculable d’histoires aussi effrayantes que merveilleuses. Sophie retourne donc dans sa vie banale, puis un soir une vieille dame vient dans la boutique et commence à malmener verbalement Sophie.

le chateau ambulant hayao miyazaki

la sorcière des landes

Cette dame n’est autre que la sorcière des landes, c’est elle qui a créé les deux êtres que Sophie a rencontré plus tôt. Elle jette un sort à Sophie qui devient immédiatement rabougrie et fripée, elle a à présent un physique de 90 ans. Ne voulant pas faire face à sa famille dans cet état, Sophie décide de fuir la ville et part dans la campagne. Après avoir rencontré un épouvantail magique (navet), elle tombe sur le château de Hauru et s’y invite de force. Ce château est magique, il marche grâce à divers mécanismes et tire sa force magique d’un démon, le petit Calcifer. Calcifer est une flamme qu’il faut entretenir, il faut le nourrir avec du combustible, il a un lien particulier avec Hauru et est une forte tête, néanmoins Sophie à la tête plus dure que lui. Elle arrive à se faire engager comme femme de ménage et à cacher son identité, Hauru qui est un puissant mage la démasquera et ils finiront par créer des liens. La suite de l’histoire est assez complexe, on en apprend plus sur le château, Hauru lui-même et ses pouvoirs. Les différents magiciens du film ont un passé en commun, ils ont tous vécu très longtemps et ont tous vécu beaucoup d’aventures. Cette fresque continue, nous emmenant au château du roi, nous amenant dans des courses poursuites, des moments de doutes et de craintes. Je m’arrêterai ici pour ne pas trop en dévoiler sur ce film merveilleux.

Critique : 

le chateau ambulant hayao miyazakiTout d’abord, il faut savoir que ce film est une adaptation du livre intitulé « Howl’s moving castle » (Le château de Hurle) écrit en 1986 par Diana Wynne Jones. C’est le premier livre d’une trilogie, le deuxième s’appelle « Castle in the air » (1990) et le dernier « House of Many Ways » (2008). Les livres étant soit très rares, soit pas édités en Français, il est tout naturel de galérer à se les procurer (la version anglaise est plus courante).

L’univers de ce film est riche, on s’aperçoit très rapidement que le pays tout entier (Ingaris) dans lequel se passe l’histoire a été pensé de manière large. On ne sait pas Grand-chose sur ce pays, il est en guerre (on ne sait pas contre qui), les zones urbaines sont vivantes, les marchés et ruelles sont pleines de monde. Cela semble plus facile à reproduire quand il s’agit d’une adaptation tirée d’un roman car le livre permet d’avoir beaucoup de précisions, mais on connait le talent de Mr Miyazaki et je suis sûr qu’il aurait été tout à fait capable d’inventer tous les détails d’un pays pour un film ! En tout cas les paysages qu’on a la chance de parcourir dans le château ambulant sont variés comme le serait un vrai pays. On ne peut pas s’empêcher de faire un rapprochement avec le Royaume-uni : Le régime monarchique, les grandes étendues bien vertes et tout plein de détails so british. Le coté Alsacien des ruelles et des maisons à colombages nous saute également aux yeux.

Parlons du château, il est graphiquement génial ! Il le chateau ambulant hayao miyazakiressemble à une grosse poule métallique avec une maison sur le dos. Le coté steampunk (pour en savoir plus sur le steampunk) est assez présent, les rouages, les échappements de vapeur, ces espèces de mouvements ressemblant à des machines industrielles le rendent intriguant et donne envie de le posséder. On rajoute à ça une touche de magie et on obtient la maison parfaite ! Les personnages présents dans le château ambulant sont forts en caractères, Calcifer le démon est un peu comme la mascotte du film, mais il est extrêmement important pour l’histoire.

Les maléfices, les envoûtements, ou encore les le chateau ambulant hayao miyazakisortilèges sont au cœur de cette histoire. On voit que la magie fait partie du quotidien de la population, le château ambulant, par de mystérieux phénomènes, peut avoir accès à divers endroits du pays. Avec une petite roulette, on choisit où on veut aller et ensuite on ouvre la porte qui nous donne accès au lieu désigné. C’est comme ça que le château devient un magasin d’articles de sorcellerie en tout genre en ville tout en se situant à la campagne ! De plus, les magiciens sont une force de frappe de l’armée. La magicienne royale Suliman veut enrôler Hauru dans son armée lui envoyant donc une convocation. Le magicien enverra Sophie à sa place la faisant passer pour sa mère. Ce n’est pas la première fois que la magie est imprégnée dans la société dans une oeuvre de Miyazaki, en effet dans Kiki la petite sorcière c’était déjà le cas. On voit que c’est un sujet qui l’intéresse tout comme les machines volantes ou encore les animaux/créatures.

le chateau ambulant hayao miyazakiL’univers magique du livre colle parfaitement au « style » Miyazaki, ces précisions, cette magie et ces personnages hauts en couleurs l’ont séduit au point que le maître a décidé de l’adapter. Dans celle-ci on appréciera le coté ambiguë du protagoniste principal, Hauru. Il nous est présenté comme quelqu’un d’aimable, distingué, un gentleman courtois au bon soin de Sophie et de Marco (un enfant vivant au château). Mais d’un autre coté la rumeur qui court sur lui est terrible, le qualifiant de monstre mangeur de cœur devenant d’une noirceur certaine lorsque ses amis et sa vie sont en péril. Il y a toujours une part de vérité dans la rumeur !

Pour conclure, je dirai juste que ce film de Miyazaki, une fois de plus, nous transporte complètement dans ce monde féerique aux deux visages ! D’un coté la vie joyeuse du château ambulant, de la cité etc. De l’autre côté la guerre, les sortilèges et maléfices et le côté obscur de la force (non ce n’est pas Star wars). Un film qui peut être complété par la lecture des livres pour les plus passionnés.

l’otaku poitevin

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2 réflexions au sujet de « Le château ambulant [critique] »

    • On est loin d’une ambiance à la Totoro ça c’est sûr. Un contexte fantastico réel qui cache un aspect sombre effectivement. Merci pour ton retour.

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