Kaze no sho [critique]

Titre : Kaze no shokaze no sho couverture panini manga

Scénario : Kan Furuyama

Dessin : Jiro taniguchi

Cible éditoriale : seinen

Genres : historique, samourai, enquête, action

Année de parution : jp 1992 fr 2004 réédité en 2014

Éditeur : Panini mannga

Nombre de tomes : 2 tomes ou 1 intégrale

 

Auteur :

Jiro Taniguchi

Jiro Taniguchi

Kan Furuyama : Je n’ai malheureusement pas trouvé d’informations sur cet auteur, à part qu’il a collaboré avec Jiro Taniguchi pour cette œuvre dont il est le scénariste.
Jiro Taniguchi : Né en 1947 au Japon, ce mangaka talentueux a réalisé plusieurs dizaines de mangas qui ont eu beaucoup de succès. Depuis son premier manga publié en 1970, il se laissa influencer par la BD occidentale et gagna en 1998  le prix culturel Osamu Tezuka avec le manga Au Temps de Botchan. Il est considéré en France comme un grand nom du manga mais reste malgré tout méconnu du grand public. Plusieurs de ses œuvres ont été adaptées soit au cinéma (pour Quartier Lointain il y a une critique du manga sur le site), soit au théâtre ou même en drama.

L’histoire :

kaze no sho panini mangaDans un Japon arrivant dans une nouvelle ère, en 31 de l’ère Meiji (1899), les hauts fonctionnaires de ce nouveau gouvernement et le principal responsable du dépôt des armes du bafuku (gouvernement féodal du shogun au Japon inauguré en 1185 et qui déposa les armes pour éviter une nouvelle effusion de sang) se remémorent des moments lorsqu’ils étaient ennemis et plus particulièrement un événement. Les hauts fonctionnaires aimaient demander ce qu’il se passait dans l’ombre du bafuku, ainsi ils espéraient obtenir quelques renseignements ou quelques secrets de cette période très obscure car très secrète. Cet événement, aussi important soit-il, est resté dans l’ombre comme beaucoup d’autres affaires. Le clan Yagyu est le bras armé des Tokugawa (shogunat qui dirigea le Japon de 1603 à 1867) et défend autant sous les lumières que dans l’ombre ce même clan. L’affaire contée ici concerne le vol d’un document gardé kaze no sho panini mangasecret par les Yagyu depuis très longtemps, il paraîtrait que si ce document était dévoilé le shogunat tomberait à coup sûr. Nous voilà donc confrontés à la problématique de ce clan si fier et valeureux. Ils doivent le récupérer à tout prix et ils se retrouvent vite confrontés à une manigance d’une ampleur qu’ils n’avaient pas envisagée. L’empereur déchu, qui n’avait plus qu’un titre honorifique, et qui était gardé à résidence, commençait à réunir des Daimyo (seigneurs des régions du Japon). Il a pour objectif de renverser le shogunat, à partir de cette base historique, certainement romancée, Maître Taniguchi est chargé de mettre en dessin ce scénario de Kan.

 

 

Critique :

kaze no sho panini mangaTout d’abord le dessin, le trait de Taniguchi est habituel, pas exceptionnel comme d’autres œuvres mais clair, précis et dynamique. C’est propre mais on ne sent pas sa passion habituelle dans son coup de crayon. Ce n’est qu’une interprétation de ma part mais malgré que les dessins soient de grande qualité il manque un petit « je ne sais quoi ».

kaze no sho 7L’ approche est un peu difficile, d’une part par la situation géopolitique du Japon féodal qui est très complexe, d’une autre part par les noms à retenir dans cette affaire. Ces difficultés passées, l’intrigue devient prenante et on s’approprie vraiment l’histoire. Ça vaut le coup de passer outre ces quelques freins présents au début de l’histoire. Dans kaze no sho, il y a également des samouraï, et qui dit samouraï dit aussi joute à coup de sabre. Là, Jiro Taniguchi sait les rendre intéressantes, il y a du dynamisme et certains combats entre les maîtres sont bien classes. Les combats prennent beaucoup de place dans cette intrigue, ils sont divers, on passe du duel au sabre, à l’affrontement « assassin » à plusieurs contre un, il y a même des femmes guerrières…

Je parlerai de l’objet réédité par panini manga, la couverture cartonnée très épaisse donne du cachet à kaze no sho, comme petit point négatif il y a le dessin un peu « cheap » sur la couverture et la qualité du papier qui ne m’a pas convenu. Jaune et un peu rugueux, il donne à la lecture un sentiment mitigé…

Pour conclure, ce n’est clairement pas le Taniguchi qui restera en mémoire mais le mix historique/enquête/combat de sabre est appréciable. A lire si vous êtes passionnés et épris de samouraï et d’histoire. L’action est omniprésente ainsi que l’intrigue, cela reste des qualités nécessaires à un bon manga, il manquera un ingrédient pour en faire un très bon.

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L’otaku poitevin

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