Head Trick [critique]

Head Trick

Le fameux Ed

Auteur : Scénario de E, D et dessins de K’yat

Année de parution : 2010 online, 2011 matérialisé

Éditeur : ED édition (auto-production)

Nombre de tomes : 8 tomes en cours

Cible éditoriale : shonen

Genres :  nekketsu, action, sport, combat, humour

Site web : head-trick.com

Le concept :

Avant toute chose, Head Trick est un concept avant d’être un manga. Il allie intelligemment plusieurs éléments, l’histoire, le dessin, le site internet qui a vu les prémices de Head Trick, et le coté merchandising, très présent autour de Head Trick. A l’initiative du projet il y a deux frères qui se décident de faire un manga en France (trop compliqué au Japon). Ils ont voulu créer le premier manga francophone gratuit et disponible sur internet. Je parlerai de manga plutôt que de manfra ou global manga, c’est une appellation qui parle plus même si elle ouvre le débat. Après un succès notable, ils se décident d’auto-produire leur manga. Aujourd’hui, le huitième tome est en cours de production mais nous pouvons déjà voir le premier chapitre sur leur head trick 6site : head-trick.com. L’originalité de ce titre vient également de l’éventail de goodies et les produits dérivés existants. Les créateurs ont des projets fous, ils ont grâce à un financement participatif réussi à produire le fameux Milkiky, la boisson omniprésente dans la série. Par des systèmes d’abonnement on peut aussi avoir du contenu supplémentaire, des galeries d’illustration. A chaque sortie de tome, il y a des couvertures alternatives pour les premières précommandes avec en plus des cartes en papier de bambou. Le coté collector rajoute du cachet et génère des ventes supplémentaires.

L’histoire :

head trick 7Ed est un lycéen ayant pour caractéristique principale de faire des fautes d’orthographes en parlant. En plus de ça, il détient le triste record du nombre de renvoi de lycée, il en est à son 49ème et ne compte pas en rester là.  Ce jeune aime la bagarre, en fait non, il n’aime pas qu’on l’emmerde ! A vrai dire, il ne supporte pas grand chose. Alors quand les footballeurs de son lycée arrivent en célébrant leur accession en final du tournoi, c’est tout naturellement qu’il en assomme quelques uns à coups de boule. En gage de réparation, le proviseur l’envoie s’occuper du ménage des vestiaires du club et de laver les maillots. Chose qu’il ne fera pas bien sur et le jour de la fameuse finale, il se prendra la tête avec « LA STAR » de l’équipe « Leg ». Au passage, Leg finit alité suite à un coup de boule. Ed se retrouve de force dans l’équipe et par fierté jure de marquer un but. Il le marquera par miracle, mais tout le monde se rendra compte que ses capacités physiques sont hors normes voire surnaturelles. La suite de l’histoire est particulière car des éléments fantastiques font leur entrée, l’équipe des « rednoses » se qualifie pour la Z cup, un tournoi prestigieux, et l’équipe A est HS pour cause de coup de boule. Un entraîneur mystérieux  chahead trick 4rgé de l’équipe B arrive à convaincre Ed et Leg d’en faire partie. Le reste de l’équipe est composé de personnes aux apparences plus que douteuses. Il y a deux frères ayant le même visage mais un fait deux mètres pour 150 kilos de muscles et l’autre est un nabot vicelard. Il y a un professionnel de la triche en tout genre, un sumo maigre, un type qui dort constamment etc. Ils ont tous des particularités spéciales, et certains ont des caractéristiques physiques dépassant l’entendement. On apprend que lors de cette Z cup d’autres équipes ayant « des pouvoirs » seront aussi de la partie. Il ne reste maintenant à cette équipe de cinglé qu’à apprendre les règles du football !

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Critique :

head trick 5Le scénario est un concentré de nekketsu pur, je m’explique, tous les éléments présents dans les différents types de nekketsu sont mixés dans ce manga francophone. On y retrouve du sport, de la baston, des scènes dynamiques dignes des mangas d’aventure, du fantastique avec des pouvoirs, du fan service ecchi avec des jeunes femmes courtement vêtues et de l’humour. L’intelligence des scénaristes à fait que le mélange arrive à prendre, Le lycéen bagarreur qui se fait virer tout le temps, on l’a déjà vu ! Il n’y a aucune nouveauté pour le protagoniste principal. Le fait qu’il soit intégré de force dans l’équipe amène forcément à des situations conflictuelles avec les autres et aussi à des scènes comiques. On a un sentiment étrange quand les premières notes fantastiques arrivent, on se demande clairement où ils veulent en venir et l’explication se fait attendre. Il faudra plusieurs tomes avant d’avoir quelques explications. Les tenants et les aboutissants se dévoilent au compte gouttes pour garder l’intérêt du lectorat. Ce qui est sûr, c’est que Head Trick a son univers propre à lui et même le style de dessin, qui peut paraître banal, a quelque chose de spécial. Les personnages sont reconnaissables entre eux, pas de quiproquos possibles exceptés avec les arbitres qui sont un groupe de six jeunes femmes sexy portant le nom des notes de musiques. Plus on lit ce manga et plus on a envie de connaitre la suite. Le coté sportif n’est pas en reste, hormis Leg qui est un véritable génie du ballon rond, les autres sont ignorants en la matière. J’ai hâte de voir quel style chacun va acquérir et par quel apprentissage. Ces moments d’entraînements intensifs sont toujours riches en créativités et au vu de la loufoquerie ambiante, je n’ose imaginer les exercices qu’ils vont avoir !

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Pour conclure, j’encouragerai les gens à aller sur le site, cela vous permettra de découvrir gratuitement et légalement une œuvre francophone, chose assez rare de nos jours. Après, si vous voulez supporter un peu plus le projet vous pouvez toujours vous procurer les tomes, c’est toujours mieux d’avoir le plaisir de feuilleter un livre (c’est juste mon avis). Ce n’est pas le manga du siècle pour sûr, mais les auteurs ont vraiment réussi à créer quelque chose de spécial avec ce titre, les personnages, l’univers et le site. Tous ces éléments font de Head Trick un de mes petits chouchous que je suis depuis le début de leurs aventures.

L’otaku poitevin

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