Chihayafuru, un nekketsu au féminin

Chihayafuru animeTitre : Chihayafuru

Studio : Madhouse

Réalisateur : Morio Asaka

Genres : nekketsu, sport, lycée, romance

Cible éditoriale (manga) : josei

 

 

 

 

Chihayafuru est un anime réalisé par Morio Asaka (Chobits, Nana) et produit par le studio Madhouse (Parasite, Death Note, Black Lagoon). Avec un staff au CV aussi complet, on peut déjà se douter de la qualité de l’anime.

L’anime suit la trame principale du manga même nom dont il est adapté, écrit et dessiné par Yuki Suetsugu. Toutefois, ses deux saisons ne couvrent pas l’intégralité du manga, licencié par pika, qui est toujours en cours de parution.

Synopsis :

chihayafuru

Arata, Chihaya et Taichi

Enfant, Chihaya était une jeune fille qui ne rêvait que d’une seule chose : que sa sœur devienne une célèbre top-modèle. Toutefois, en jouant contre un de ses amis au Karuta, Arata, elle comprit qu’elle ne pouvait pas rêver du succès d’une autre personne et qu’elle devait avoir le sien. Elle décida alors que ce serait de devenir la reine (championne) au karuta. Accompagnée de lui et de Taichi ; son ami d’enfance, ils formèrent ensemble une équipe jouant à ce sport et rejoignirent la société Shiranami pour en apprendre plus. En grandissant leurs chemins se séparent. Au lycée, Chihaya dont la fibre pour le karuta ne diminue pas, retrouve Taichi. Ensemble, ils créent le club de karuta de leur lycée qui les mènera vers celui d’Arata.

Le sport :

chihayafuru karuta

Chihaya en train de faire un match

[Ne jouant pas moi-même au karuta, cette partie peut contenir des imprécisions. De plus, pour faciliter la compréhension, je n’ai pas souhaité entrer dans les détails. Vous trouverez les règles plus précises et complètes aux l’adresse suivante : japonpoko.kazeo.com et karutafrance.ml]

Le karuta est un sport se pratiquant avec des cartes représentant chacune l’un des 100 poèmes du recueil Hyakunin isshu. Chaque poème se décompose en deux parties. La première partie est lue par le lecteur/lectrice. La seconde partie est placée sur le terrain par les joueurs. Dès que le lecteur commence à réciter les poèmes, le premier qui trouve la carte du poème correspondant sur le terrain et qui la touche gagne la carte. Il faut faire attention aux « cartes mortes » poèmes récités mais dont la carte n’est pas sur le terrain. Ce sport se base sur trois capacités des joueurs :

  • L’audition : entendre les syllabes du poème le plus vite possible ;
  • La rapidité et la précision du geste pour prendre la carte ;
  • La mémoire pour mémoriser les 100 poèmes, savoir qu’elles sont les cartes qui ont déjà été récitées durant la partie et pour mémoriser leurs emplacements sur le terrain.

Critique :

Les personnages :

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Arata, un génie à part

On apprécie de suivre un personnage féminin dans un nekketsu sportif, ce qui change agréablement de d’habitude. On s’attache tout de suite à Chihaya. Elle est charmante, n’est pas impétueuse et motivée à apprendre et s’améliorer au karuta. On suit avec plaisir sa progression à travers ce sport. Elle a un jeu avant tout basé sur sa rapidité à prendre les cartes grâce à ses excellents réflexes et sa très bonne audition.

Arata c’est un peu le cliché du génie insociable. En effet, il est extraordinairement doué au karuta. Ce n’est donc pas un personnage très original au départ. Cette image est également provoquée par le fait qu’on ne le voit qu’à travers les yeux de Chihaya, pour qui Arata est un être extraordinaire. Toutefois, c’est plaisant de le suivre à travers le karuta car malgré son image de « génie », il connait aussi son lot de difficultés.

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Taichi

Taichi est le beau gosse de l’équipe, ainsi qu’un gosse de riche. Oui, ça parait aussi cliché aux premiers abords. Néanmoins, il sera très bien développé tout au long de la série. C’est une personne extrêmement gentille et mature. Au contraire de Chihaya, il a surtout un jeu basé sur la mémoire.

En plus de Chihaya et de Taichi, le club de Karuta qu’ils créeront au lycée contiendra trois autres membres :

Kanade Oe est une fille qui adore les poèmes et leurs histoires. Elle détonne beaucoup des autres joueurs de karuta. En effet, dans ce sport, connaitre l’histoire des poèmes n’a aucune importance et nombreux sont ceux comme Chihaya qui n’ont aucune idée de leurs histoires.

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Shinobu Wakamiya

Sutomu Komano est un peu l’ « intello » de la bande. Il prend souvent des notes avant et après les matchs et fait des statistiques minutieuses sur les cartes perdues et gagnées. Il fait pareil pour ses adversaires afin de connaitre leurs défauts et leurs points faibles.

Yusei Nishida adore manger. C’est pour ça que Chihaya le surnomme affectueusement « Nikuman, brioche de viande ». C’est le troisième membre de haut niveau dans l’équipe. Enfant, il a arrêté le karuta après une cuisante défaite contre Arata car il pensait ne jamais pouvoir le battre. Chihaya arrivera toutefois à le convaincre de rejoindre son club.

Concernant les autres joueurs, on peut également noter Shinobu Wakamiya, l’actuelle reine qui n’a que…16 ans. Autant dire qu’elle est une joueuse talentueusai. Par son apparence et ses manières parfois « enfantines », elle sort clairement de l’ordinaire, tout comme Hisashi Suo, l’actuel maître. C’est passablement cliché de rendre les « big boss » du game aussi bizarre, mais ce n’est pas plus dérangeant que cela.

L’amour est au rendez-vous

chihayafuru chihaya taichi

Chihaya et Taichi

La romance est aussi très présente. En Effet Chihaya aime Arata, notamment pour ses talents au karuta, Taichi aime Chihaya et Arata aime Chihaya mais chacun des trois gardent ses sentiments pour soi.

Ainsi on a affaire à un triangle amoureux. Il faut souligner que cette romance est très bien faite et n’est surtout pas ennuyante car elle ne prend pas toute la place. En effet, la série se concentre essentiellement sur le karuta et la romance, bien qu’importante, n’est qu’un élément de l’anime parmi d’autres. Ce n’est pas comme dans certains shojo, comme Kaichou wa Maid-sama ou Tonari no Kaibutsu-kun où c’est LE sujet principal et qu’il n’y a rien d’autres avec. Ce qui évite de devoir faire des scènes débiles ou niaises à souhait afin de remplir l’anime.

Cette qualité peut également s’expliquer par le fait que l’anime est adapté d’un josei, c’est-à-dire destiné à des jeunes adultes de sexe féminin. Le public est alors plus exigent et lui servir la même pâtée de bouillie de clichés dégoulinants ne peut pas fonctionner comme avec le public adolescent. Il aurait quand même été intéressant de le publier dans un magazine shojo parce qu’il est important que les adolescentes aient dans le manga, d’autres modèles que des filles cuisinant des gâteux pour leurs petits amis ou qui ne font qu’attendre le prince charmant.

 

Les matchs

chihayafuru Misuzawa

Équipe du lycée Misuzawa

Les matchs sont prenants et intrigants. Surtout on suit une équipe et pas seulement un seul personnage, un peu comme l’équipage du chapeau de paille dans One Piece ou de la team RWBY dans la série du même nom. Ainsi de nombreux tournois sont joués en équipe. La tension y est généralement à son comble car parfois certains joueurs perdent et l’issue du match, parfois favorable, parfois défavorable signifiant alors l’arrêt de la compétition repose alors sur le reste de l’équipe. Par exemple, Il n’est pas rare de voir Chihaya perdre et que l’issue du match repose sur des joueurs moins expérimentés. Au-delà de leurs rivalités respectives Arata-Taichi-Chihaya, les trois auront également leurs propres rivaux chez les autres compétiteurs, ajoutant encore du piment aux tournois.

 

Graphismes, musiques et animation

Chihayafuru

Un style graphique très poétique

Les graphismes sont sublimes, très colorés et mettent bien en valeur les personnages, particulièrement Chihaya et le Karuta. C’est très beau à voir. Cela confère un caractère poétique au karuta. Les musiques, composées par Kousuke Yamashita, ne sont pas en reste pour cette ambiance, qui rappelle beaucoup le sublime Shigatsu wa kimi no uso. L’animation est travaillée et on a souvent l’impression d’être dans les rangs des spectateurs, juste à côté des joueurs, à regarder le match. C’est pour ces raisons que j’ai préféré l’anime au manga, qui ne permet pas un rendu aussi beau.



Voici son opening, dont la qualité est représentatif des OST de la série :

En conclusion, Chihayafuru est un anime qui met la barre très haut. En ayant une fille comme personnage principal et en traitant d’un sport peu médiatisé, il se distingue des autres nekketsus. La romance est de qualité et approfondie. L’excellente réalisation, les musiques et ses graphismes achèvent de faire de Chihayafuru un anime à voir.

Ryan

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